lundi 31 mars 2008

Scoop


Nous avons le plaisir de présenter à nos lecteurs l'interview que le Président a bien voulu donner à la PQR (avant relecture finale).

M. le Président, merci de nous recevoir. Pourquoi la PQR?
J'aime beaucoup la PQR, car les journaux parisiens sont décevants. Ils m'ont fait élire, certes, mais ils devancent trop ma pensée, c'est normal parce qu'on leur dit quoi écrire, mais maintenant ils sont devenus pénibles. Carla par ci, Carla par là...

Mais nous parlons aussi de Mme Sarkozy...
Oui, mais c'est pas pareil. Vous ne dites pas qu'elle met des ballerines devant la Queen pour me grandir, qu'elle a fait virer Benamou, qu'elle a une bonne influence sur moi.
Je vous annonce que nous avons décidé de nous marier. Non pas encore chez le maire ; à l'église, oui, ça fait mieux. Benoît Seize, un pote à moi, arrange mon affaire précédente, et on va à la préparation à St Philippe du Roule, parce que St Roch, je m'en méfie.

Etes-vous content de votre voyage en Angleterre?
C'était terrible. Vous avez vu comment je l'ai emballée, la Queen?
On a dormi dans la chambre de Charles et Camilla : je peux vous dire que le lit est bath : il y a de la place pour jouer. Carla a adoré. La bouffe n'était pas géniale, mais on n'était pas venu pour ça. L'argenterie était mahousse, mais j'ai l'impression qu'ils comptaient les petites cuillères. Dommage. Vous avez vu les Horse Guards : je vais mettre la Garde Républicaine à poil, ça a de la gueule, Carla va adorer.
On a vu Arsène, mais il a pas l'air de vouloir revenir, malgré le bouclier. Désespérant.

Comment vous sentez-vous dans votre rôle?
Bien, bien, vous avez vu! J'ai viré Martinon, j'ai pris un militaire à la place, c'est génial. Ils m'ont fait le Poilu, les Glières, le sous-marin. Ca marche : les sondages remontent. Blair m'a dit un bon truc : je mets des types en Afghanistan, et je ferai des visites surprise. Le soir, à la TV, on me verra en battle dress avec nos petits gars. 10 points à chaque fois.
Et puis le foot, tout ça, c'est du tout bon. Après, je préside l'Europe, je donne des médailles aux JO. C'est reparti.
Bon, mes gourmettes, mes montres, mon stylo, j'ai pris l'habitude : je les enlève le matin, Carla joue avec, et je les remets le soir en rentrant du turbin.
Je mets une cravate de garçon de café, ça fait sérieux.
J'attends plus qu'Ingrid se décide à faire ses valdos, je ne peux quand même pas passer mon temps dans la jungle à l'attendre. Cécilia m'a piqué les bulgares, on ne me piquera pas Ingrid. Là, je recartonne à 70% de satisfaits.

Mais la situation économique, le pouvoir d'achat?
Pas de soucis. Vous avez vu le chômage : on a changé le directeur et les ordinateurs de l'INSEE, et maintenant, ils nous donnent les bons chiffres. Voila comment il faut faire. 2 employés à mi-temps, ça ne coûte pas plus cher, et ça fait un chômeur de moins. La hausse des prix fait rentrer la TVA. Pour le reste, voyez Fillon...
Rien n'est dramatique : j'ai vu l'autre jour des chefs d'entreprise, Martin, Arnaud, Vincent, Bernard, Serge : ils n'avaient pas l'air inquiet, tout va bien pour eux.
Et puis c'est simple. Quand ça manifeste, je donne des sous, ou Fillon recule. Avec l'affaire de la Villa Médicis, les taxis, les pêcheurs, les handicapés, ça n'a pas fait un pli.
Pour les fonctionnaires, pas de soucis non plus : j'ai mis tellement de CRS dans Paris que rien ne peut m'arriver. Sacré Attali! Il avait vu que je me payais les privilégiés de gauche, alors il a attaqué les privilégiés de droite, notaires, pharmaciens, etc! Ne vous inquiétez pas, rassurez vos lecteurs : on ne fera que du bruit, rien de sérieux.

Et la politique internationale?
Et ben, c'est pas plus dur que dans le 92. Angela fait la gueule parce que je l'ai tutoyée et lui ai tapoté les fesses, oh, amicalement. Du coup, je me suis fait copain avec les rosbifs. Comme je suis à l'aise avec Bush, et que les autres, j'en ai rien à cirer, la France n'a plus de problèmes nulle part. Au Liban, je les laisse se débrouiller avec la Syrie, Israël est content. Les rois nègres m'ont obligé à virer Bockel, mais je m'en fiche, c'est un socialo.
L'Union Méditerranéenne, on va causer avec l'UE, mais c'est comme si on avait créé une commission : terminé!
Tout baigne.

Ah ces Nantais!


Après ce voyage dans l'Ouest, (qui confirme ce qui disait M Allègre, ex-futur-ministre : il n'y a pas de réchauffement climatique), je me dois de vous faire part de cette ville étrange de Nantes.

Sans doute les Nantais y vivent heureux, peut-être une preuve de l'influence du milieu sur la race, mais c'est une ville incompréhensible pour les non-nantais, à qui je décommande pour cela la visite.

La signalisation est aberrante. Déjà depuis plusieurs années, il avait été reconnu que les panneaux routiers indiquent la direction opposée à celle qu'il faut prendre. Venant de Paris, ne prenez pas la direction Pornic, vous partiriez sur la Rocade Nord. Venant de Bordeaux, ne suivez pas Rennes, vous arriveriez à Angers.

Récemment, ils ont inventé un panneau "Coeur de Ville", ce qui est plus chic que le banal "centre ville". Mal vous en prend, car le centre ville est complètement bloqué, ce que je peux comprendre, par des rues piétonnes impraticables, et vous êtes vite bloqués dans des impasses. mais alors, pourquoi en indiquer de partout la direction?

Ne parlons pas des ronds-points, spécialité locale, qui sont placés tous les 50 mètres, dans des configurations extravagantes : il y en a des ronds avec petits tétons prépubères, sur lesquels il faut passer car il n'y a pas la place d'en faire le tour. Il y en a des "bitangents", qui vous laissent en plein milieu dans l'incertitude totale sur l'isochrone à suivre.

C'est visiblement une ville dont la circulation est réglée depuis des décennies par des Verts hystériques décidés à empêcher de rouler. Passe encore qu'on ne puisse entrer (2 files se réduisent sans nécessité en 1 file, avant de s'élargir de nouveau : bouchons garantis), mais je ne comprends pas qu'il y ait les mêmes techniques visqueuses pour sortir : à 5 h du soir, le centre ville est bloqué par les voitures qui mettent 2h pour traverser Beaulieu et atteindre le périph. Il faut ajouter que les ronds-points sont traversés par les couloirs de bus ou de trams, et que tourner à gauche est suicidaire.

Et la gare! Qu'est-on allé mettre le TGV là-bas? Il y a la sortie Nord et la sortie Sud, et il faut 1/4 d'heure pour aller en voiture de l'une à l'autre. Evidemment, les gens que vous allez chercher sont sortis de l'autre coté. Vous courrez dans le tunnel, et vous retournez trois fois. Et il est impossible de se garer, car comme les Nantais vont à Paris dans la journée, ils laissent leur voiture dans les parkings qui sont pleins dès 7h. Il n'y a pas d'autres solutions que les endroits interdits.

En ville, les jeunes nantais vont par 2 , et les jeunes nantaises par 3. Je ne sais pourquoi. Les nantais, par 2, se promènent souvent avec des planches de surf sous le bras ou sur leur 205/Golf. Par mauvais temps, on les trouve sur toutes les plages des environs.

Les Nantais ont le bonheur d'avoir de beaux musées, notamment le musée des Beaux-Arts, d'une architecture comme on n'en fait plus. Le personnel est charmant, ils sont 1 par salle, discutent entre eux dans les portes, et disent bonjour aux visiteurs : environ 1 par semaine, ça les distrait, et ils ne sont pas stressés.

C'est dommage, car il y a vraiment de belles choses : un Ingres fameux, un Debat-Ponsan, un Courbet, des Georges de La Tour (le vieillard vielleux, le Reniement de saint Pierre), des modernes valables (Kandinsky, Sonia Delaunay, etc). De beaux pompiers monumentaux (dont une bataille de Cros-Magnons dans une sinistre vallée, et un Isabey montrant un naufrage en pleine tempête). Une expo temporaire sur Fantin-Latour et Wagner.
Bref des roses à des cochons. Mais ça se comprend : le Musée étant proche de la gare (Nord), il est quasiment impossible de s'y rendre.

Le Chateau des Ducs de Bretagne (en plus, les nantais se disent Bretons!) est parait-il tout neuf. S'il est aussi beau que la Cathédrale qu'ils sont en train de refaire à neuf, ça promet!

Ah ces nantais!

mercredi 26 mars 2008

Pour vous occuper en attendant

5 personnes vivent chacune dans une maison, il y a 5 nations différentes, elles fument chacune une marque de cigarettes, une boisson et ont un animal différent. Il faut trouver à qui appartient le POISSON .
Quelques indices pour résoudre l'énigme
-l'Anglais vit dans la maison rouge
-le Suédois a un chien
-le Danois boit du thé
-la maison verte est à gauche de la maison blanche
-le propriétaire de la maison verte boit du café
-la personne qui fume des Pall Mall a un oiseau
-l'homme qui vit dans la maison du milieu boit du lait
-l'homme qui vit dans la maison jaune fume des Dunhill
-le Norvégien habite dans la première maison
-le fumeur de Marlboro habite à coté de celui qui a un chat
-l'homme qui possède un cheval habite à coté de celui qui a un chat
-le fumeur de Winfield boit de la bière
-le Norvégien habite à coté de la maison bleue
-l'allemand fume des Rothmans
-le fumeur de Marlboro a un voisin qui boit de l'eau

Bon courage, cette énigme vient parait-il d'Einstein!!

mardi 18 mars 2008

Villa Médicis

Ou affaire Benamou : allez voir ça!

Benamou avait promis le poste à Olivier Poivre d'Arvor, frère de l'autre, sur proposition de Mme Christine Albanel. OPDA a fait un projet culturel, et Benamou a finalement gardé le poste pour lui! Mme Albanel va-t-elle avoir le courage de signer l'arrêté?

Journaliste, Benamou doit encore toucher les droits d'auteur de ses bouquins charognards sur Mitterrand. Là, c'est clair : il a eu ça pour ne pas raconter les mésaventures de Picrochole.

Peut-être qu'il a préféré ça à un chèque, comme Gauthier-Sauvagnac? Moi aussi, je suis prêt à me taire si on me paie...

Ah les rats! Bon, je m'en vais prendre un peu d'air pur, retour en avril.

PS : pourvu qu'IL garde Mme Boutin! Et Hortefeux! Et Mme Dati! et Fillon! Qu'IL prenne Allègre! Lang! Villiers!

lundi 17 mars 2008

Heu - reux !

Moi, je suis heureux!

Mon pays est bien gouverné, il est entre de bonnes mains. Quelques ajustements, et ça va rouler. Tous les premiers vendredis du mois, ils assistent ensemble à la Messe. La France rayonne, son système fiscal fait l'admiration du monde entier.
Dans ma ville, il parait qu'on a trouvé de braves idéalistes qui veulent bien s'occuper des poubelles, des SDF, des crèches, de faire des espaces verts et des salles polyvalentes. Ca doit être de leur niveau.

Je suis à la retraite, il faudra bien que mes enfants me la paient, ma retraite, même si certains, que je ne nommerai pas, espère y échapper en partant loin d'ici. Ils ne pairont pas de droit de succession, il ne faut pas qu'ils en demandent trop, ces jeunes! Impayables, ils sont!

Le monde aussi va bien. En Birmanie, il y a eu un peu de désordre, mais maintenant ça va. Au Thibet, le Dalaï-Lama a suscité des troubles, mais ça s'arrange. Il va y avoir en Chine des JO magnifiques, où toute la jeunesse du monde va se retrouver, ça va être sympa. Pourvu que Mauresmo...

M. Greenspan a dit que la crise financière aux US était grave, mais je n'en crois rien : la banque Fédérale veille au grain, et puis, leur économie est si solide que je ne vois pas où est le problème. Le dollar baisse, mais je suis payé en euros, non? Le pétrole, on le paie en dollars, non? Et l'OTAN me protège.

Bon, on parle toujours du Proche-Orient. Ah, ces journaux! Mais Israël construit un mur, un mur solide. Quand ils auront fini, plus aucun méchant ne pourra mettre de bombe chez eux. Ce sera la paix éternelle sur ces terres sacrées. La Turquie a calmé les Kurdes, ils n'y reviendront pas. Le vilain Saddam a été pendu, et la démocratie gagne du terrain tous les jours en Irak : que demande le peuple?

En Russie, je suis rassuré. Un jeune président, un premier ministre expérimenté : c'est comme chez nous. Ils ont rétabli la religion, après les horreurs des communistes. Le peuple va profiter en pluie de la richesse de ce pays. Et puis, la Tchétchénie, dont on disait des horreurs, et bien c'est comme Lhassa maintenant : un hâvre de paix.

L'Afrique meurt de faim, mais c'est bien de leur faute. J'ai vu un reportage à la télé : c'est parce qu'ils ne veulent pas de ces nouvelles graines qu'on leur propose. Avec elles, le maïs pousse tout seul. Si ils préfèrent mettre leur argent à la Caisse d'épargne, c'est leur problème!
Et puis, s'ils maîtrisaient un peu leur instinct de reproduction...

On essaie de me faire peur avec le climat! Ushuaïa fait tout le temps des beaux reportages sur les ours blancs et les pingouins. Il parait que la terre se réchauffe, on voit bien qu'ils n'ont pas pris leurs vacances en Auvergne l'été dernier! Même Allègre, celui qui mange du mammouth, dit que ce n'est pas vrai. Un vrai scientifique : il a été ministre.

Il a toujours des gens pour râler sur tout: le prix du yaourt (on peut très bien s'en passer!), des Rollex (on s'en fait offrir), des chômeurs (ils n'ont qu'à travailler), des impôts (ils connaissent pas les ficelles!).

Regardez : Benamou a été nommé directeur de la Villa Médicis. Ca demande pas de compétence, ça, et il y a un logement de fonction.

Heu -reux, je vous dis!

Félicitations

Félicitations à :
- Strasbourg, Périgueux, Toulouse, Colombes, Paris XIIème, Metz (Ah le plaisir de dézinguer Rausch!), Mauron, Cerdon, Ingersheim

La honte à :
- Pau, Paris Vème, Mulhouse, Corbeil-Essones

A noter : Amiens. Il y a près de 20 ans, les socialistes avaient fait élire la droite devant le PC, espérant ensuite reprendre la ville pour leur compte. Mais l'Gillou s'est accroché! Il leur en aura fallu du temps pour que leur plan réussisse!

Autres à ajouter?

dimanche 16 mars 2008

Vivement demain!

Demain, petit Père Ubu sera débarassé d'une corvée : les élections municipales, qu'on pourrait du reste supprimer en faisant nommer les maires par les Préfets, comme sous Napoléon III.

Il va pouvoir continuer son oeuvre de régénérescence, pour laquelle il a été élu. Il va lui falloir reconquérir son électorat, et ça va être difficile. Taxis, pharmaciens, notaires : dans l'oeil du cyclone!

C'est du côté des propriétaires que ça va être difficile. Un propriétaire, ça vote à droite parce que un propriétaire, ça a tellement peur des lois socialo-communistes qui protègent les locataires. C'est peureux un propriétaire : peur que le locataire ne paie pas, qu'il abime, qu'il fasse des fiestas, qu'il trafique on ne sait quoi. Alors le propriétaire préfère ne pas louer que louer sans des garanties suffisantes. Il a peur du DAL, des syndics, des agences, et des locataires, en général et en particulier. Il a peur de la gauche, et vote à droite, qui les défend toujours.

Hélas, hélas, Sarko a pris des décisions, celles qu'on pouvait craindre de Ségo : limitation de la hausse des loyers à la hausse générale des prix, limitation de la caution à un mois de loyer! Tout ça sous prétexte de pouvoir d'achat, sans penser à celui des propriétaires. A qui donc maintenant se fier??? Tragique. De plus en plus de locataires ne pairont "le prix du marché", et devront être expulsés, selon la doctrine "Bolufer".

Pour le reste, on espère avoir Allègre, Lang et Villiers. Mais il y a la parité! Laurence? Nadine? Marine?

On va accélérer les réformes. Elles sont presque prêtes : dans tous les ministères, on prépare les nouveaux organigrammes. Changer les organigrammes, ça change tout : au lieu de 4 * 3, on fait 3 * 4, et on a gagné un emploi de directeur. Mais depuis le temps qu'on fait ça, ça n'a plus de sens.
Sauf à la défense, où on peut faire -15000 hommes, par l'équation : -20000 hommes de troupe + 5000 dans les états-majors pour gérer la pénurie.

Des réformes plus importantes? Impossible, ça râlerait trop. Il faut que ça râle un peu, sinon, c'est pas une réforme, mais pas trop, et que ça n'atteigne pas l'électorat. Dur, dur... Donc, des moulinets de bravoure, et des reculs sur des positions préparées à l'avance.

Il y aurait une solution : dire la vérité, donner l'exemple, arrêter la politicaillerie, etc. Qu'est-ce qu'on parie?

Vivement demain!

samedi 15 mars 2008

Martinon, NY, NY

Il ne suffisait pas que M David Martinon soit viré, il fallait qu'il soit humilié.

Le fils Sarkozy lui a envoyé une peau de banane (son papa lui a appris à les peler), il a glissé dessus, il a présenté sa démission, qui a été refusée à l'époque. Normal.

2 jours avant l'élection tragique (à 2 tours!) des municipales de Neuilly, on apprend "qu'il ne fait plus partie du dispositif". Manoeuvre à usage local?

Il aurait suffit d'annoncer lundi que sa démission était acceptée. Normal. Non, il fallait que ce "favori" de Cécilia parte en portant un chapeau un peu grand pour lui. Mais qu'est-il allé faire dans cette galère?

Il a été nommé maire de Neuilly, moyennant une petite formalité... Au lieu de dire qu'il n'en avait rien à faire, il a fait semblant de s'y intéresser, mollement. Résultat : une flambée de violence en banlieue, des milliers de CRS (en HS) mobilisés dimanche soir... C'était pas son truc, je ne lui en fais pas le reproche, mais à celui qui l'a désigné.

Le voila consul à New-York. Très bien, c'est son métier. Je lui souhaite une bonne fin de carrière, et le bonheur de comprendre que la lumière dont on est trop friand brûle les ailes des ambitieux, et que la vie est ailleurs. Il sera sûrement invité à diner chez M et Mme Attias. On peut vivre sans Sarko.

Si on avait nommé en son temps Chirac consul à Vladivostok, Villepin à Valparaiso, Ségolène à Oulan-Bator, on n'en serait pas là.

Les autres rats n'ont pas encore compris que leur tour viendra, et le roi des Rats ne sait pas encore qu'il sera traité comme il ose traiter les autres. Là, il y aura des pleurs et des gémissements.

vendredi 14 mars 2008

Salon du Livre

Rendez-vous "incontournable" de la saison parisienne, le Salon du Livre a été inauguré hier par le président d'Israël Shimon Pérès et Mme Christine Albanel, Ministre de la Culture des Résultats.

Israël est en effet l'invité d'honneur, ce qui a pour principal effet une fouille à l'entrée du niveau de celles des aéroports américains.

A part ça, c'est toujours le même entassement de stands, des rangées A à W, et de 1 à 97. On peut y aller au hasard, ou systématiquement, on est sûr de se perdre. Gallimard est en M80, le Seuil en K74, Grasset en M52 : ils se toisent de leurs stands super-clean.

Heureusement, il y a le Chat! Une excellente expo du Chat, avec Philippe Geluck à l'entrée! Des dessins inédits ("Quand on vit vieux, on est mort moins longtemps!"), des objets (du caviar de poule), des tableaux! Au stand Télérama M21, ils vendent le numéro spécial 25 ans de Chat!

Je passe devant Mazenod sans m'arrêter, de peur de flancher. De même chez Robert Laffond, face à tous les "Bouquins". Un oeil irrité devant les stands régionaux (la Corse, la Bretagne, l'Aquitaine, l'Alsace, les DOM (avec le soutien du sous-ministre), etc), bien qu'il y soit hébergé des éditeurs locaux intéressants. Mais la Corsitude, la Bretonnitude, l'Alsacitude, la Pacaïtude, l'Ile-de-Francitude...

Un rigolo m'arrête et me donne un tract "le 11 septembre 2001 pour les nuls" : il a tous les bouquins qui explique que c'est Bush qui a fait péter les tours jumelles du WTC. Je l'encourage, parce que le contraire serait impossible. Il est ravi, à tous les sens du terme.

Des rigolos, il y en a bien d'autres : celui qui édite des livres d'heures tout enluminés, brillants d'or à la feuille, et au prix du lingot. Celui qui fait des "nano-livres" 2 x 3 cm, en police de 1. Ceux qui ont des tonnes de mangas, et plein de djeunes autour.

Et puis les spectacles : France-Culture enregistre un débat (les auditeurs s'endorment sur leurs chaises), France-Inter aussi. Au stand SNCF (parce qu'on lit dans le train...), ils font lire des livres à des pékins. Original : au lieu de râler quand le TGV est planté, vous n'avez qu'à emporter un pavé de 800 pages. Tiens, Guy des Cars a fait un "dictionnaire amoureux des Trains"!

Finalement, j'ai craqué, et je rentre lourdement chargé. Je n'irai pas l'an prochain!

Mort d'un Poilu



Ca y est, ils sont tous morts, les poilus de 14... Beaucoup, vraiment beaucoup, sont morts bien plus vite, avant 18, ou blessés, quelques années après.


Il aura fallu du temps pour que l'on commence à percevoir de cette "guerre civile européenne". Les historiens ont dû attendre pour avoir communication des pièces d'archives concernant par exemple ce que l'on a appelé "les mutineries de 17".

Les poilus eux-même ne racontaient pas grand chose à leurs proches, sinon quelques souvenirs joyeux de camaraderie.

Quelques films ont fait forte impression "les sentiers de la gloire" par exemple. Mais c'était de la fiction : était-ce la vérité?

Finalement, elle est sortie par une autre voie : la parole des poilus eux-même. Beaucoup de gens avaient conservé des "lettres de poilus", et certaines furent publiées. On comprenait alors qu'avec des mots simples, ils tentaient de nous communiquer l'indicible.

Certains ont écrit, plus tard, exorcisant leurs cauchemars sur le papier. Ces documents sont parfois transmis au service des archives des armées, où ils constituent une base documentaire essentielle.

Il faut bien sûr aller sur le site de la mémoire des hommes, lire Paroles de Poilus, visiter le site du CRID1418.

Honneur à ces Poilus..
..

jeudi 13 mars 2008

Que faire dimanche?

Chez moi, le candidat Delanoë est sûr de passer au 2ème tour. Il a eu 49% des voix au 1er tour.

La candidate Panafieu est sûre de perdre : 24% des voix au 1er tour.

Le Modem n'y sera pas : 9,6% des voix. Idem pour toutes les petites listes d'enragés divers.

Alors abstention, blanc, nul, PS+Verts ou UMP?

mercredi 12 mars 2008

Alertes!

On n'a appris hier seulement que le taux de participation aux municipales avait été très faible. On se fiche de nous, car c'est un élément important de l'analyse du scrutin. Il parait que les ordinateurs de MAM étaient en panne... Bidouillent-ils? Dans quel but?

Ce faible taux de participation relativise la propagande "Il n'y a pas eu de raz-de-marée". La droite déçue, sauf exceptions, est restée à la maison regarder tomber la pluie et le rugueudeuby à la TV, d'autant plus qu'il y avait souvent 2 ou 3 listes de droite. Le militant tiède de gauche en a fait autant, un peu moins peut-être.

On a donc une expression tronquée, qui montre en négatif la désillusion des français envers la politique. Après l'échec de Ségo l'an dernier, celui de Sarko maintenant montre bien l'incapacité des politiques à traiter les problèmes. Certes, des gens espèrent encore, mais ils ont cessé d'y croire. C'est dangereux, très dangereux pour l'avenir, et le gnome ferait bien d'y réfléchir.

Amusant, cette danse du ventre autour du Modem. Fillon a appelé à un accord national : le Modem se rallie aux listes UMP, en échange, on fera élire Bayrou à Pau. Quelle erreur!

En réalité, le Modem est une race bizarre : il a été écumé par le haut par Sarko qui a récupéré tout ce qu'il a pu, et ce ne lui a pas réussi, comme à Lyon ou à Paris 12ème. Mais le militant, lui, à qui on ne promet pas des postes de ministre, celui qui vote Modem au premier tour, est un violent anti-sarkozyste, non à cause des réformes (quoique sur la méthode, il y ait à critiquer), mais à cause de la dégradation et de l'amoralisme de l'exercice de la fonction présidentielle.

L'électeur Modem est anti-sarko par définition, car sinon, il aurait voté pour la droite-centre ou la gauche rose. Pas la peine de lui donner des consignes de vote, il votera au coup par coup pour tout ce qui peut affaiblir ceux qui soutiennent Sarko. Il est rétif. Même dans les cas où le Modem local a passé un accord avec une liste du 2ème tour, je ne suis pas sûr qu'il suivra. Ce sera amusant de voir ça dimanche.

L'idéal serait que le petit clown national comprenne tout ça et se réforme lui-même, avant de vouloir réformer les autres. Je ne crois pas hélas que ce soit possible, surtout dans les délais. Cet effort sur lui-même ne peut passer sans une grande souffrance, une remise en cause et une maturation qu'à son âge on a déjà faites, ou c'est désespéré.

Comme Chirac en 2002, il avait toutes les cartes en main. Qu'en a-t-il fait? Il lui sera demandé des comptes.

mardi 11 mars 2008

Lieder de Schubert

Ce pauvre Frantz est mort à 33 ans, après avoir tant écrit!

Près de 600 lieder, au bas mot.

A 17 ans, il envoit à Goethe le lied qu'il a composé sur un poème du Faust. Le Maître ne répond même pas : quel dadais a osé mettre de la musique sur ses vers immortels? Et pourtant c'est un des chefs d'oeuvre absolus de la musique de chant : Gretchen am Spinnrade D.118. "Meine Ruh' ist hin, mein Herz ist schwer...", pendant que le piano fait entendre le rythme du rouet et les battements de son coeur.

Ce n'est pas possible de les citer tous, mais je vous invite à profiter de ces derniers jours pour écouter le Winterreise, le Voyage d'Hiver, écrit en 1827, peu avant sa mort. Car la vie n'est pas une promenade de plaisir, Wandern, mais un voyage, Reise, qui est aussi une errance.

Mais ce n'était pas son Chant du Cygne, recueil posthume de ses dernières compositions.

PS : je vous ai mis un peu d'allemand, car je sais que vous préférez Tokio Hotel...

lundi 10 mars 2008

Tempêtes

Vous avez vu ce qui est tombé cette nuit? Des pointes à 150 km/h, une alerte Orange!

Pourtant, il ne fallait pas s'en étonner : déjà, le 13 mai 2007 une alerte avait été émise. J'écrivais alors ceci sur un blog de journal :

Je ne suis pas d'accord : la majorité des français ont apporté leur suffrage à M Sarkozy, qui a notamment promis la sécurité et l'autorité. En opposition à cette politique, on nous annonce des violences (météorologiques), des incendies, des inondations, de la foudre, etc. Non! Exigeons de M Sarkozy l'abrogation des lois de Reynolds et de Coulomb. Sans oublier celles de Maxwell, d'Ohm et de Hertz. Et d'autres encore si nécessaire, tant que la direction de Météo France n'aura pas compris que le changement est pour maintenant, et que tout est possible.

Quelqu'un m'avait répondu : Vivement qu'on privatise Meteofrance - ce temps est inacceptable! Je propose également un moratoire sur la force de Coriolis.

Ce qui prouve que quelques personnes ont encore le sens de l'humour.

Pourtant je n'ai jamais vu si drôle que le crépage de chignons, hier, à la mairie de Neuilly : ils se sont crachés dessus, fait "des doigts"( Mon Dieu!), et jetés des flutes de champagne à la figure. La police n'est pas intervenue, ce qui prouve qu'elle choisit ses banlieues à risque.

Voila ce que c'est de tolérer des dissidents aux listes officielles. Ce parti n'est plus tenu. Le pays non plus.

Neptune se venge de Jupiter, bien discret sur son Olympe avec sa Junon. Mais je suis sûr qu'on va voir ce qu'on va voir!

dimanche 9 mars 2008

Mon bureau de vote

Vous voyez ça comment un bureau de vote? Un salle claire à la Mairie où, solennellement, les citoyens sont pour une fois les héros? Ils sont accueillis respectueusement, et se prononcent avec gravité.

Et bien, chez moi, c'est vraiment une corvée. L'école maternelle réquisitionnée est petite, et le découpage en bureaux n'a sans doute pas été réactualisé depuis 1945 : il y a un monde fou, et la queue s'agglutine autour des isoloirs, un simple cadre métallique, avec des rideaux légers, qui en abrite 4.

Des retraités croient qu'on veut prendre leur place dans la queue, et ne vous laissent pas approcher. Une minuscule tablette ne permet pas de poser les draps de lit que sont les bulletins pour les municipales, tout tombe par terre, et on se retrouve à 4 pattes entre les chaussures de la dame d'à côté... Quand on ressort, impossible de trouver la fin de la queue, les gens se sont mis en une sorte de spirale. Ca râle ferme.

"Silence!" crie le maître des lieux, un type à mon avis de la préfecture de Police. Tout le monde s'écrase. Et puis le bourdonnement revient...
Un portable sonne. "Eteignez immédiatement ce téléphone, c'est interdit de téléphoner! Ou je vous expulse!" Forcément avec la queue, il y a des gens qui téléphonent pour dire "t'es où?". Le réglement n'a pas prévu qu'il y ait la queue, et le réglement, il connait, l'assesseur. Finalement, il a dû être formé dans la pénitentiaire.

"Faites la queue, en 2 files, l'un derrière l'autre!" Parce que c'est un organisateur, aussi. Côte à côte, M et Mme ont tendance à causer. L'un derrière l'autre, c'est comme en rentrant en classe , même si ça rallonge les files. Oui, il y a 2 files, on s'en aperçoit en approchant de la table. Mais c'est par ordre alphabétique A-I, J-Z. Et je suis dans la mauvaise! Qu'à cela ne tienne : comme j'ai un nom composé, j'explique à l'ancien surgé que ce n'est pas de ma faute si l'ordinateur ne trie pas les noms selon l'ordre alphabétique de l'Académie Française , mais selon les règles ASCII.

Il me fusille (du regard, ouf! Quand l'Ordre sera rétabli dans ce pays, j'y aurais droit). Au moment de mettre mon bulletin, mon téléphone sonne. Il est près d'exploser.... Alors, je lui montre l'affiche au dessus de sa tête : "Bienvenue au Centre". Une belle affiche de la maîtresse, coloriée par les enfants, pour vanter le centre... aéré! Il ne peut plus m'expulser, j'ai déjà voté. Et si je faisais une réclamation, ça monterait sûrement au Conseil Constitutionnel, hein?

1 partout (balle au centre?). Pourvu qu'il n'y ait pas un deuxième tour!

PS : librement inspiré de faits réels, survenus aujourd'hui, et au printemps 2007, toujours avec le même pion.

samedi 8 mars 2008

Journée des femmes

Poème de Etienne Dufau (1945), que j'ai l'honneur de vous faire découvrir, peut-être..
Devinez quel est le castel de la mort lente...?

Double ballade que fit François Villon l'escholier pour damoiselle de Cognac à destination de Dame d'istoires après s'être fort esbaudi de poèmes d'icelle,



Femmes d'ailleurs qui pauvrement vivez
En constants soins de marmots à logis,
Femmes d'ailleurs qui durement trimez
Et qu'à grand tord on impute à mépris,
Sachez que ci sont dames de jadis,
Entre hauts murs Montmorency bastis,
Pour assurer et garder maintenance
D'us anciens qu'Intendante régente
Avec étoile et tour de col garance
En ce castel qu'on dit de la mort lente.

Escaliez qui sans fin descendez
Et que les ans jour à jour ont démis,
Plus ne menez vers sites enchantez
Où règne Amour et ses jeux et ses ris…
De mes doux ans sont tous espoirs ternis,
Aussi plaisirs à jamais engloutis
Dont je n'aurai pour lors la recouvrance
Puisque tout va roulant dessus la pente
De ce castel qui est de Renaissance,
Castel aussi qu'on dit de la mort lente.

Et Verte va par corridors gelés
A menus pas encore mal appris,
Et Violettes à pétales séchés
S' alanguissant loin des printemps permis.
Aurore, aussi partant à Saint-Denis,
Cervelet plein de bachotants soucis,
Et nous toujours en totale constance
Demeurerons en douloureuse attente
Car il n'est point pour nous de délivrance
En ce castel qu'on dit de la mort lente.

Dessous ciel gris noirs corbeaux qui passez
Semblant lancer de fatidiques cris,
Messagers noirs venant des trépassez
Et torturant sans cesse nos esprits,
Que voulez vous à nos corps alanguis?
Errant ainsi dessus ces lieux maudits
Attendez-vous infernale pitance
D'entre ces murs d'où suinte et relente
Ennui de tout par défaut de plaisance
En ce castel qu'on dit de la mort lente.

Et vous Toscan qui les enfers peignez
Où scélérats sont par flammes brasis
Et réprouvés à jamais condamnés,
Sachez que ci sont mêmes lieux maudits.
Veuille Jésus nous mettre en paradis
Par Notre-Dame et tous saints réunis
Car c'est languir en la désespérance
Que de n'avoir ni domaine ni rente
Mais damoiselles à longue surveillance
En ce castel qu'on dit de la mort lente.

Femmes d'ailleurs, plaignez et replaignez
Celles qui sont sans chevaliers amis
Et que l'oubli sèche en ces lieux ventés
Voyez leurs corps qui sont déjà froidis,
Voici Talma sur chaque épaule mis
Par dessus tout morne De Profundis,
Cierges autour en funèbre brulance
Et Libéra dict en chapelle ardente
Car la mort seule assure la partance
De ce castel qu'on dit de la mort lente…


Envoi :

Prince charmant prenez la complaisance,
Vers la mi-nuit, si tel exploit vous tente,
De délivrer celle qui souffre attente
Et se languit de sa désespérance
En ce castel qu'on dit de la mort lente....

1945

vendredi 7 mars 2008

Brèves...

Mon 145 ème message sur ce blog... Continuez à cliquez sur les pubs, jusqu'à ce que ça me rembourse la contredanse que je n'ai pas méritée, mais que j'ai dû payer parce que c'est une machine à sous, et que la Justice s'écrase....

- Votez bien dimanche : pour qui vous voudrez. Mais si certains traitres, parachutés, débauchés (c'est-à-dire qui ont appelé à voter Ségo le 6 mai 2007, et depuis sont ministres de Sarko), pourris notoires (la Justice est lente pour eux), donc si ceux-ci sont battus, je m'en réjouirais.

- J'aurais voulu évoquer le 5 mars 1933. C'était il y a 75 ans, le parti National-Socialiste allemand a remporté sa première victoire électorale aux législatives, car "M" Hitler était encore minoritaire (novembre 32) quand il a été appelé par le vieux Hindenburg à devenir Chancelier le 30 janvier 33. Onction démocratique? C'est oublier l'incendie du Reichstag le 27 février, la suspension des libertés civiles, et l'arrestation des opposants.

- Le 8 mars est une date qui me fait horreur : elle me rappelle trop le 8 mars 1982 où la CGT d'une petite préfecture à 1 heure de Paris, a voulu fêter l'événement par des manifestations indignes. Se reporter au journal du coin pour plus de détails. Le maire de cette ville n'est plus un communiste, mais le député du coin, pourtant illéttré et moscoutaire toujours convaincu, l'était encore l'an dernier.

- Ce soir, sur la chaine Histoire, il y a au programme un film : "la liste de Carla". Je ne regarderai pas, c'est sûrement trop long...

- Vous avez vu qu'il s'est acheté une conduite, le petit Prince de Noeud-lly? Il est pour le dialogue, il va garder les ministres (il avait dit qu'il virerait les mauvais, mais comme tout réussit en ce moment, selon la propagande, on n'aurait pas compris) : on va être privé d'Allègre, de Lang, de M de Villiers. Va-t-on s'en remettre? On abandonne l'Union Méditérranéenne (une idée de Guaino), mais on n'en a pas trop parlé... Le principal est que Angela ne soit plus fâchée. Jusqu'où ira-t-il dans le renoncement ? Paroles, paroles... il reste dangereux pour notre pays.

- Autre discrétion dans les médias : les bavures de la Police, notamment dans le Val-d'Oise. MAM se dit indignée, à chaque fois. Or, les bavures, c'est une question de commandement. Attention!

jeudi 6 mars 2008

Kundry vs Bruni

Un Anonyme me reproche de m'être penché sur Parsifal (Perceval si vous préférez), et d'en oublier Sarko.

A cela je peux répondre que ce post sur Parsifal m'a valu un record d'audience. Les critiques sur Parsifal sont peu nombreuses, tandis que celles sur Sarko atteignent 63% de la population : elles se perdent dans le bruit.

Si vous vous ennuyez, allez voir le blog d'Isabelle Rambaud (cf ma liste de blog) : elle a fait un amusant pastiche de Voltaire.

Ou bien lisez le bouquin de François Léotard (que jamais, disait Coluche). Je suis au moins d'accord avec son titre : "Ca finira mal".

On nous annonce à grands cris que le chômage a beaucoup baissé. Tant mieux, mais ça m'étonne, car il n'y a pas l'environnement macro économique qui justifierait ce phénomène. J'ai plutôt l'impression que l'ANPE a une fois de plus bien nettoyé ses fichiers. On ne mesure pas le besoin d'emplois, mais ce qui apparait dans les listes de l'ANPE. Le gouvernement en espère visiblement que vous voterez bien aux prochaines élections : prions, mes soeurs, aurait dit Mme Boutin, sur un marché du VIIème....

Mon inquiétude demeure vive sur la France ("il va y avoir un accident", pronostiquent Bayrou et Sego, après Léotard...), mais l'international est lourd de menaces. C'est un domaine où, souvent, le pire est le plus probable. Russie, Israël, Colombie, Tchad et Darfour, Chine, Iran : tout peut arriver dans l'ordre des catas.

Et Carla? On s'en f...

mercredi 5 mars 2008

Parsifal 2008, espèce d'Odyssée

Hier, première à l'Opéra-Bastille de Parsifal, ein Bühnenweihfestspiel (Festival scénique sacré), de M Richard Wagner, dans une nouvelle mise en scène!
Que du beau monde dans la salle, même un célèbre retraité de la vie politique...

On se réjouissait du bain de musique dans lequel on plonge pendant des heures. Hélas!

Le livret est "liturgico-magico-mystique". Il est surtout à se taper la tête contre les plinthes, mais bon, normalement pas de quoi envahir la Pologne.

C'était sans compter avec l'imagination du metteur en scène. C'est devenu une habitude de décaler les opéras dans le temps : on nous fait Boris au Comité Central du PCUS, Faust pendant la débacle de 40, La Dame de Pique dans un hopital psychiatrique. Là, pendant l'ouverture, on regarde la fin de 2001 l'Odyssée de l'Espace, de Kubrik, quand le vieux cosmonaute prend son dernier petit dèj avant de devenir foetus galactique. On est "au-delà du Temps"!

Au 3ème acte, avant l'ouverture, on regarde un petit bout de film de Rossellini, montrant un gamin allemand jouer dans les ruines désertes de Berlin, en 45. Je ne vous raconte pas la bronca "A l'Opéra, pas au cinema! Hou, hou! Casse-toi, pauv' mec...!". De fait, le vieux cosmaunaute et le gamin en culotte de peau se sont balladés au milieu des chanteurs pendant tout le spectacle.

Quand on a une idée, on peut la prolonger. Quand on en a beaucoup, on peut repartir dans toutes les directions. Amfortas expie la perte de sa virginité en salle de soins intentifs (intubateur non compris, il ne pourrait plus chanter). Kundry arrive au grand galop (c'est dans la partition, avec le leit-motiv de la Cavalcade), et descend...d'un cheval d'arçon! La fontaine sacrée est transformée en rangée de lavabos, comme j'en avais en pension. Le Filles-Fleurs sont des pensionnaires de Mme Claude dans les années 30, où les demoiselles se jettent sur Parsifal, sans doute dans l'idée de travailler plus pour gagner plus.

Le pauvre Parsifal, "Pur et Innocent", est représenté en simplet. Les Filles-Fleurs le deshabillent, et il se retrouve sur la grande scène de l'Opéra en marcel, caleçon blanc, le pantalon sur les chevilles... On prendrait une photo, les gens croiraient que c'est du Feydeau au moment où une dame crie "Ciel, mon mari!".

Le plus mignon est le potager ouvrier qui décore tout le devant de la scène au 3ème acte, avec rangées de poireaux, salades, etc, bien alignées. C'est l'occasion de découvrir Kundry effondrée dans les chous-rave (les didascalies parlent de buissons dans la forêt sauvage), pendant que le petit Helmut arrose les radis. Voila l'explication : le Vendredi-Saint est le jour le plus important de l'année, car il marque le printemps et la renaissance de la Nature! C'est pour cela qu'on célèbre la Cène!!!

Ah les choeurs des Chevaliers du Graal! (vous savez ce qu'est le Graal, vous, car vous avez vu Indiana Jones, vous). On leur a fait un bel amphithéatre à la Wieland Wagner, mais il était à moitié vide : sans doute la moitié des chanteurs était en RTT. Du coup, pour les renforcer, quelle bonne idée de nous renvoyer leurs divins chants, plein tube, dans des hauts-parleurs derrière nous...

Heureusement il y avait Kundry, vous savez : elle est mi-pute (2ème acte), mi-soumise (1et acte). Une rincarnation d'Hérodias! Kundry, la belle et bonne Waltraut Meier, a henni généreusement (c'est le rôle).

Je passe sur les chasubles brodées et les bougeoirs de sacristie qui enrichissent les célébrations. "Cela ajoute du catholicisme, c'est nouveau", a dit ce matin sur France-Inter un critique souvent plus inspiré. Ca ajoute surtout du grotesque à cette liturgie mi-synchrétique mi-crétine.

C'est comme ça que j'aime l'Opéra : on profite du spectacle, on rigole, on pouffe, on se scandalise, on est content de l'événement et du scandale.
Pour écouter la musique de Wagner, rien ne vaut un bon disque, en lisant la partition.

mardi 4 mars 2008

Laurent, serrez ma haire avec ma discipline!

Laurent, serrez ma haire avec ma discipline,
Et priez que toujours le Ciel vous illumine.
Si l'on vient pour me voir, je vais aux prisonniers
Des aumônes que j'ai partager les deniers.


Oui, c'est bien un extrait du Tartuffe, de Molière, en 1664.
Le problème est que le 1er vers est incompréhensible pour notre jeunesse : serrer? haire? discipline? Attention : il ne donne pas son argent, mais celui qu'il a reçu d'autres personnes.

Faut-il dire :
Conchita, rangez mon chapelet avec mon "Magnificat",
Et priez pour que toujours vous fassiez ce qu'on vous dit.
Si l'on vient pour me voir, je vais dans le quartier
Distribuer à chaque Roumaine une pièce qu'on m'a donnée .

Ces difficultés de langages éloignent de ce texte pourtant très violent contre les "dévots", notamment ceux de la compagnie du Saint-Sacrement, du moins ceux que l'on peut considérer comme hypocrites ou "faux dévots".

Et pourtant, que ce texte est réjouissif!

Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
et cela fait venir de coupables pensées. »


« Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme ! »

« Le Ciel défend, de vrai, certains contentements
Mais on trouve avec lui des accommodements.
»

« Le scandale du monde est ce qui fait l’offense,
Et ce n’est pas pécher que pécher en silence. »


Et ce dialogue :

ELMIRE Que fait là votre main?
TARTUFFE Je tâte votre habit, l'étoffe en est moelleuse.
ELMIRE Ah! de grâce, laissez, je suis fort chatouilleuse.(Elle recule sa chaise, et Tartuffe rapproche la sienne.)
TARTUFFE Mon Dieu, que de ce point l'ouvrage est merveilleux!
On travaille aujourd'hui, d'un air miraculeux;

Jamais, en toute chose, on n'a vu si bien faire...

Un joli bal des faux-culs, qui amusa bien Louis XIV, jusqu'à ce que Mme de Maintenon le ramena dans le "droit chemin".

En réaction, le Régent et Louis XV firent de leur débauche un théâtre permanent. Les couvents devinrent des endroits à la mode, où l'on jouait et se divertissait. M de Rohan fut nommé évêque de Strasbourg, construisit de beaux palais et se fit rouler dans l'Affaire du Collier.
A Autun, c'est M. de Talleyrand-Périgord qui coiffa la mitre. Il était boiteux, et ne pouvait donc aller aux armées, on lui donna les ordres. Il avait de l'esprit, celui du Diable. Il se vengea cruellement de son infortune.
Fouché était oratorien. Il se fit policier.

Rohan ridiculisa sa charge, Talleyrand acheva la décomposition de l'église de France. Fouché fit défiler un âne mitré, portant un calice autour du cou. La persécution religieuse se déchaina.

Foin des Tartuffes, des faux-dévots, des culs-bénis et des grenouilles de bénitiers! On ne sait quelles catastrophes ils préparent. Voila un thème pour M Guaino et Mme Mignon, quand ils auront retrouvé leur esprit.

dimanche 2 mars 2008

Silences

Les jonquilles et les panneaux électoraux fleurissent. Le silence est partout.

Certes les journalistes et les ministres doivent être en vacances avec les parisiens. On les retrouvera peut-être la semaine prochaine. Pour l'instant, ils semblent appliquer la méthode Fillon : le silence a la cote et la fait monter.

Silencieux les conseillers, vertement sermonnés. On parle de Bazire pour remplacer le super-flic Guéant, mais on ne peut pas se le payer : il est n°2 chez Arnault. Mais ça calme Guéant. Emmanuelle Mignon doit faire retraite et pénitence. Guaino doit être à la neige. Silence.

Mme Dati a fait sa dernière bêtise il y a 15 jours, en publiant juste avant les municipales la liste des tribunaux supprimés : elle en discutera les modalités avec les municipalités de gauche, ce sera plus facile pour elle. Mme Boutin a lancé sa maison à 15€, ce qui est moins cher que celle à 100 000€ de Borloo. Les autres, on se demande s'ils viennent même au bureau. Darcos a enterré sans bruit le coup des enfants de la Shoah. Morin démolit en douce la Grande Muette. On a dû couper le micro de Roselyne, de Kouchner et des autres.

Carla n'a rien dit au Tchad, et on ne sait même pas s'ils sont rentrés d'Afrique du Sud. Nouvelle stratégie de comm? Silence. Tragique.

Mais heureusement Mme Parisot fait du bruit. Elle est rentrée de vacances, et n' a pas décoléré depuis. Elle veut nettoyer les écuries d'Augias, ça va être dur, mais pouvait-elle faire autrement? Elle me fait penser à Poutine, au début de son premier mandat, qui laisse mourir les marins du Koursk pour mieux dézinguer toute la hiérarchie de la Marine russe. Ou à ce pauvre M Bouton qui, faute d'avoir pu empêcher la cata, jure qu'on ne l'y reprendra plus.

Je proposerai bien que la cagnotte de l'UIMM soit confisquée au profit du Trésor, mais seul le silence me répondra. Je suggèrerai bien aussi qu'on audite les comptes de tout ce qui patronal, dans les ordres professionnels (médecins, pharmaciens, avocats, notaires, etc), dans certaines associations, dans certaines collectivités locales comme le CG92, les mairies de Puteaux, Issy, Levallois-Perret, Neuilly. On n'en fera sûrement rien : attendons le prochain scandale.

Chut, ne reveillez pas le peuple qui dort...

samedi 1 mars 2008

Mes patrons

Ainsi M Denis Gauthier-Sauvagnac, ancien président démissionné de l'UIMM, mis en examen pour ses sorties d'argent -20millions environ- en liquide, a reçu une prime de départ à la retraite de 1,5 millions d'€. On apprend que ce retraité démissionné est toujours secrétaire général, avec un salaire de 20 000€ mensuel, à peu près comme le président de la République.

Le patronat français achève donc de se déconsidérer totalement. Personnellement, je ne me faisais pas trop d'illusions, mais je pensais que c'était utile de des gens, bénévolement, défendent le point de vue des entreprises. Bien qu'il s'appelle maintenant MEDEF, il reste le syndicat du patronat dans l'acception la plus réactionnaire du terme.

Mme Parisot peut essayer de faire illusion : elle accepte de cotoyer ces gens-là en permanence, et devrait en être dégoûtée. Rappellons qu'elle a été élue au MEDEF après une campagne où se présentait aussi le frère Sarkozy. Il avait fini par renoncer, car ça aurait fait mauvais genre et aurait pu nuire à Nicolas.

"Fluidification des relations sociales", tel est l'euphémisme par lequel DGS a appelé la corruption de syndicalistes, le brisage de grèves, le recrutement de nervis. Peut-être aussi le financement de partis politiques aussi libéraux que réactionnaires.

On a appris aussi qu'ils tiraient avantage de la médecine du Travail en lui faisant payer ses locaux (un ouvrier, un employé, c'est du consommable).

Ces gens-là, qui se prennent pout l'élite, sont la honte de la France. Ca leur va bien de dénoncer les archaïsmes des syndicats. Ils sont pire.

Bornés, sectaires, intéressés, méprisants, ils participent de notre décadence. A quand la rupture?

Le dernier point sur les vaccins

Hier 14 juin 2021, le Président Macron tenait une conférence de presse à l'issue du conseil de l'OTAN, et de sa conversation avec...