vendredi 31 octobre 2008

MAM radicale socialiste

Plus rien ne doit nous étonner, ni Sarko en gauchiste anti-capitalistes, ni MAM en radicale socialiste où le QI et la quantité sont si faibles que le produit est infinitésimal.

Pourquoi? A cause des plaques minéralogiques des voitures.

Il fallait que ce soit de la forme TQ-123-BC pour faire plaisir à l'administration -je n'ai jamais compris pourquoi-, mais il fallait aussi répondre aux élus de tout bord qui voulait défendre leur minable territoire.

Alors, on a
- le logo de l'Europe (obligatoire)
- Le F de France (idem)
- le logo de la Région (au choix, mais obligatoire)
- le n° du département (idem, mais un département de la région choisie ou pas?)

On ne sait pas pourquoi on ne peut pas indiquer aussi son canton, quel dommage! Mais aussi pourquoi pas, ses orientations religieuses, sexuelles ou politiques.

Bref, au moment où Sarko veut diminuer le nombre des collectivités territoriales (dont les budgets augmentent de 3 à 5% en volume par an depuis plusieurs années), on leur fait de la pub. C'est bien la cohérence des politiques! Que fait Guéant?

Comme on a le choix du département : je pense qu'on peut faire passer des messages subliminaux :

- mettre "Corrèze" sur un 4x4 parisien, pour ne pas se faire crever les pneus.
- mettre 2B pour ne pas avoir de contredanse.
- mettre 68 pour signifier qu'on veut un monde meilleur
- mettre "Côtes d'Armor" pour dire qu'au contraire on est pour l'Ordre
- mettre 62 pour dire qu'on a bien aimé le documentaire sur les Ch'tis
- mettre 92 pour dire qu'on soutient le Président quoiqu'il arrive.
- mettre "Rhône" pour draguer
- mettre 35 pour dire qu'on veut bien gagner plus sans travailler plus
- mettre 33 pour un médecin
- mettre 78 si on a plus de 5 enfants
- mettre 51 pour embêter Pasqua (l'avez-vous compris?)
- mettre 90 pour dire qu'on boycotte les autoroutes
- mettre 72 pour dire qu'on a les pieds par terre dans la glaise
- mettre 44 pour signifier qu'on ne sait pas conduire (c'est déjà le cas)
- mettre 16 pour dire qu'on n'est pas pressé, ou qu'on est ultramontain
- mettre 13 pour faire savoir qu'on est superstitieux
- mettre 11, parce que "11 fait ch..."
- mettre 25, si on est doux, et 02 dans le cas contraire
- mettre 57 ou 59 pour dire qu'on est au chômage
- mettre 56 ou 34 pour dire qu'on aime le vin
- mettre 97 pour que les gens ne comprennent pas

Ceci dit, évitez le 9-3, le 9-4, le 9-5 (vous êtes arrêtés tous les 100m) et le 75, parce que le lendemain, en province, votre voiture sera sur 4 briques.

Bravo MAM, celle qui fait plaisir à tous les élus!
Sous les pavés, la plage!

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mercredi 29 octobre 2008

Marshall, nous voila!

En 1947, les américains donnèrent 13 milliards de dollars pour permettre à l'Europe occidentale (Staline n'en voulut pas pour lui et ses satellites, heureusement!) de reconstruire son économie détruite par la guerre.
Bien sûr, il fallait qu'on redevienne des consommateurs, notamment en films et Coca-Cola, mais ceci est une remarque un peu mesquine.
On peut dire aussi qu'un joueur de billes à la récré, quand il a gagné toutes les billes, est bien obligé de faire des distributions gratuites s'il veut continuer à jouer.

60 ans plus tard, ce sont ces pauvres américains qui sont dans la panade. Oh, c'est un peu de leur faute, à force d'idéologies ultra-libérales, néo-cons et évangélistes. (Mais enfin, les guerres mondiales étaient aussi de notre faute, avec nos petits nationalismes européens qui dégénéraient grave.) On ne saurait donc leur en vouloir, d'autant plus qu'on trouvait ça très bien. Il faut donc les aider.

Tel est le rôle historique majeur que le président de l'Europe à titre temporaire semble s'être assigné. Le Messie pouvait-il refuser son destin? La crise l'a révélé, son extraordinaire énergie fait le reste.

D'abord, il a rencontré la Vérité sur la route de Toulon, comme Paul de Tarse sur le chemin de Damas : le capitalisme a besoin de règles, le libéralisme ne peut être livré à lui-même, l'Etat a un rôle à jouer, la croissance doit être le moteur de l'économie et de la finance, non le profit. Tout le contraire de ses convictions précédentes, mais il a changé d'idée là-dessus aussi : à bas les idéologies, vive le pragmatisme! Ergo, il faut refaire Bretton Woods (qui avait consacré la suprématie du dollar après la guerre), utiliser l'Union Européenne (justement, il la préside), mettre les banquiers malhonnêtes en prison, supprimer les paradis fiscaux, que sais-je encore? (punir l'adultère? Voyez ce qui est arrivé à DSK, que ça vous serve de leçon!)

Et Greenspan Alan, lui aussi regrette ses erreurs! Il croyait que le financier ne serait pas assez bête pour tuer la poule aux oeufs d'or! Et bien, si!!! Terrible! mais Sarko est jeune, et il a l'habitude (de changer d'avis, demandez à Petrella et aux petits juifs morts pendant la Shoah).

Dans l'incendie, on jette des seaux d'eau. Ici, des milliards par centaines. Quand il n'y en a plus, il y en a encore! La multiplication des 2 pains et 3 poissons, ça me fait rigoler à côté!

Et on se remue. Alors, on fait des G. Le G2, c'est avec Carla! le G7, avec Nadine Morano sans Rachida Dati. Le G6 c'est l'Eurogroupe. Le G8, c'est avec Bush! Après j'ai perdu le fil : le G14, le G20, etc...

Un jour au Québec, le lendemain à Camp David, à Annecy, Strasbourg, Pékin, Rethel, Versailles. Chacun se fait engueuler : les québecquois pour nous emm... avec leur indépendance (on ne peut rien dire sans que qu'ils critiquent), Bush (il n'a pas compris pourquoi, mais il s'en fiche), les chinois pour mettre les enfants de 10 ans à l'usine plutôt qu'à l'école (où a-t-il trouvé ça?), les PDG de l'Ecureuil pour perdre de l'argent (on n'en est plus à ça près), Rachida pour laisser un peu trop facilement sortir les violeurs pédophiles (un comble). Et je ne suis pas sûr d'avoir tout suivi.

Un ou 2 pays par jour, un plan et des décisions par discours, il en finit par bégayer, confondre les dates, répéter les mêmes phrases 3 fois de suite. Vite, de la vitamine C! Une cure de sommeil?

Fillon n'en peut plus (ce ne sont plus des couleuvres, mais des anacondas), Lagarde sourit bêtement et dit que tout va bien quand Sarko dit qu'on est au bord du gouffre. Bertrand apprend qu'il va faire du "traitement social du chômage" (hi, hi!). Copé dit que la promesse sur le pouvoir d'achat et la croissance n'est pas perdue de vue, et Devedjian -le roi du libéralisme après Madelin- est étrangement silencieux.

Vive Brown, à bas Merkel! Vive l'Europe, à bas Monaco, Malte et le Luxembourg. Sarko Président à vie de l'Eurogroupe, de l'Europe, du Monde! A bas le bling bling, vive les Brigades Rouges! Keynes avait raison! Bush avait tort!

J'en suis baba! Pas vous?

lundi 27 octobre 2008

L'Univers chiffonné

Intéressant petit livre de vulgarisation de M Jean-Pierre Luminet, publié en 2007 chez Folio essais.

Vulgarisation en l'occurrence ne veut pas dire facilité, car les notions de courbure et de topologie en dimension 4 ne sont pas évidentes à appréhender.


Le Père Newton avait fait l'hypothèse implicite que l'univers était euclidien, c'est-à-dire plat, désespérément plat. Et donc, homogène, isotrope, stationnaire, infini. Un univers que Dieu avait créé, et abandonné à ses intégrales premières après avoir remonté la pendule.

Einstein mit la panique dans tout ça, en posant l'équation énergie-matière, la constance de la vitesse de la lumière, bref, la relativité (la morale serait-elle devenu relative? craignaient les cardinaux théologiens enfermés dans le Vatican). Les masses courberaient l'espace, et les rayons lumineux, si l'on peut dire, iraient droit dans un univers courbe, donc seraient courbés par les masses. Et si, en regardant devant soi, on voyait son dos, le rayon lunineux ayant fait un grand tour autour de nous?

Plus grave, en résolvant ses équations, Einstein trouve un univers qui serait ouvert, ou fermé, mais sans doute pas stationnaire. Comme il ne pouvait s'y résoudre, il ajouta une constante, dite constante cosmologique, pour arranger les choses. La pire erreur de ma vie, dira-t-il ensuite, quand l'abbé Lemaire et l'allemand Friedmann nous démontrèrent dans les années 20 que les bonnes solutions étaient celles qui prévoyaient un début (big bang), et peut-être un écrasement final (le big crunch). Ca commençait à sentir le bûcher du côté de Rome.

Et voila maintenant M Luminet et son équipe, qui nous explique qu'on a beaucoup parlé de la courbure, mais pas assez de la topologie, qui est la science des formes. Vous savez bien qu'une sphère et un tore n'ont pas la même topologie, car on ne peut les déformer continûment pour les coller l'un à l'autre : fichu trou!

Quelle est la forme de l'univers? S'il est de type sphérique, il peut ressemble à ce qu'on voit, et c'est plus simple à comprendre. N'empêche que si on parcourt notre hypersphère, on peut revenir au point de départ sans faire demi-tour!

Et s'il est hyperbolique? Alors là, ça peut être encore plus génial : l'univers pourrait être constitué d'hyper-tores, associés à des hyper-polyèdres qui paveraient l'univers.

Un peu comme dans une pièce entièrement recouverte de miroirs, où une bougie se refléterait à l'infini, notre univers est peut-être plus petit que ce que l'on en voit, et parait loin à cause des multiples réflexions qui nous donnent des images de nos galaxies d'autant plus jeunes qu'elles sont éloignées.

Comment le savoir?. En observant le fameux rayonnement primitif, maintenant à 3°K : ses irrégularités (de l'ordre du 100 millième) devraient garder la trace de la topologie au moment du big bang. Un futur satellite va aller chercher les informations avec la précision nécessaire.

"Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie", disait Pascal. L'espace n'est pas silencieux, et il n'est ni éternel ni infini. Il n'y a donc plus de raison d'avoir peur de lui. L'agitation, les rodomontades, et les bluffs de Sarkozy sont autrement plus dangereux.

mercredi 22 octobre 2008

Causons comme il faut

Parmi les nombreux fonctionnaires qui mangent le sang du peuple qui travaille plus, il y en a qui essaient de trouver des façons de parler français quand tout le monde emploie l'anglais.
Ils ont un site. Je me demande ce que ça devenir après la RGPP.

liste de à ne pas dire/à dire non exhaustive :

- URL/ adresse universelle
- Teasing/aguiche
- Raider/attaquant (dans la Finances) : exemple Monsieur K est un attaquant fou
- Firewall/barrière de sécurité
- Caddie/chariot
- Hub/concentrateur
- @/arrobe
- Flash-ball/arme de défense à balles souples
- Taser/besancenotte
- discount/discompte
- Workflow/flux de travaux
- Hacker/fouineur
- Porpoising/marsouinage
- Spamming/arrosage
- Stock option/option sur titres
- IRM/ remnographie
- Airbag/sac gonflable

lundi 20 octobre 2008

Soeur Emmanuelle

Voila, elle est partie dans la Gloire!

Quelle énergie et quelle simplicité dans ce petit bout de femme!

On a l'impression qu'elle a commencé à vivre à 60 ans, mais quelle vie!

Homo habilis?

Ce n'est pas tout de visiter le bâtiment de l'IPH (Institut de Paléontologie Humaine), encore faut-il profiter de la conférence donnée en cette journée du patrimoine, "premiers outils, premiers hommes".

C'est M David Pleurdeau qui nous fit cet honneur, un jeune chercheur surnommé Indiana Jones par ses collègues. C'est vous dire s'il est jeune, passionnant et d'un look d'aventurier terrible! A force de traîner aux fins fonds de l'Ethiopie pour ramasser des cailloux...

Mais qu'est-ce qu'un outil? Un produit de la nature transformé en vue d'un usage ultérieur?

Mais évidemment on ne trouve que les outils qui se sont conservés : pierres, os. Mais pas de bois, de lianes, de nerfs, bien sûr.

Pour les pierres, on commence par de simples éclats, puis des bifaces (acheuléens), etc, tout un apprentissage dont on ne sait s'il est linéaire, ou si une population donnée peut découvrir rapidement un état évolué.

Les premiers outils, datés comme étant les plus anciens, remontent à 2,6 à 2,3 millions d'années.
Mais bien sûr on trouve ces mêmes outils primitifs plus récemment. par exemple dans un habitat de chimpanzés, daté de 4300 av JC! On a aussi des sites où coexistent des outils différents datés de la même époque. Si bien que les certitudes sont rares.

NB : comment dater les outils? On ne peut dater un outil seul : la pierre ne donne pas d'indication (sauf exception, pierre volcanique par exemple). On analyse l'environnement : stratigraphie bien sûr, mais aussi paléozoologie, si l'on retrouve avec les outils des fossiles d'animaux dont on sait par ailleurs à quelles époques ils vivaient.

Quels étaient les premiers hommes(?) inventeurs de ces premiers outils? A l'époque, il y avait 5 groupes différents de préhumains, candidats potentiels : homo habilis, rudolfensis, australopithèques divers. On n'a malheureusement pas (encore?) de sites où une association d'outils et de fossiles permettrait de clarifier les hypothèses.

Indiana Jones a particulièrement étudié les sites de Fejej en Ethiopie (1,9 millions d'années), et d'Olduvaï (1,8 millions d'années). Il en a rapporté suffisamment de photos pour une grande soirée diapo. Etonnant! Et puis une thèse, des publications, etc, nettement plus arides.

Finalement, il semble bien que ce ne soit pas l'outil qui puisse définir le genre Homo. Habilis en particulier ne serait pas Homo! Nous voila bien...

Bien sûr, ce que j'écris ici n'engage pas M Pleurdeau. Je ne dis pas que c'est ce qu'il a dit, ou voulu dire, mais ce que j'ai compris de cette conférence "grand public".

En tout cas, j'en ai retenu qu'au moment où les bases de notre civilisation occidentale tremblent, il est bon de revenir aux fondamentaux : je m'entraîne, et ai déjà réussi à faire quelques éclats. Je n'en suis pas encore aux bifaces, il me faudra bien encore 30 000 ans.

vendredi 17 octobre 2008

Rigolos!

Je n'ai pas d'informations privilégiées, mais je suppose que ça a dû être champagne à tous les étages, aujourd'hui, au sein du Groupe des Banques Populaires.

A la veille de bouffer les Banques Pop, l'Ecureuil est tombé sur un os : 600 millions de perte d'un coup, une affaire kerviélesque à ce qu'on en sait pour l'instant.

Du coup, ça va dézinguer du côté des Caisses d'Epargne, et c'est l'Ecureuil qui va se faire manger! Bien fait! Même Sarko s'est mis dans la curée : ça va barder.

Pourtant, qu'est-ce que 600 millions, par les temps qui courent? Tenez, la fière Société Générale, elle a perdu 10 fois plus, et son PDG est encore là (enfin, comme P, car on lui a trouvé un DG de chez Béquilles-tous-modèles). A chaque fois, je vous le rappelle, c'est le contribuable qui perd entre le tiers et la moitié de la somme...

On nous a promis que les banquiers iraient en prison expier leurs erreurs. Et si on les faisait simplement payer?

Sainte Crise

La crise est là. Elle inspire de nombreux commentaires. Je vous fais part de quelques remarques de ma part.

- Crise capitaliste? Oui, mais le capitalisme a naturellement des crises. C'est comme pour les tremblements de terre : quand il n'y en a pas eu depuis longtemps, cela veut dire que le prochain risque d'être plus violent. La question n'est donc pas de se demander s'il y en aura une, mais quand. Nos politiques devraient savoir ça.

-Crise financière? Oui, car la bulle à l'origine de la crise est d'origine financière. Elle vient de loin. Depuis 1974, on assiste à une évolution constante de la répartition des richesses créées : plus pour le capital, moins pour les salariés. Reagan et Thatcher ont brisé les contre-pouvoirs salariés et fait le pari que si les riches payaient moins d'impôt, ils seraient plus actifs. En réalité les riches ont placé leurs surplus dans la spéculation financière qui leur promettait des rendements bien supérieurs (de l'ordre de 15%) à celui des investissements industriels.
On estime à 200 milliards d'€, en France et par an, l'argent transféré ainsi des salaires vers le capital (M Jean-Marie Albertini, économiste). Ce n'est pas rien.

L'appauvrissement général (mais pas pour certains) a suscité de nouvelles formes de crédit, qui sont venues amplifier encore la bulle. De même les états, Les Etats-Unis bien sûr, mais l'Europe aussi, ayant renoncé aux capacités contributives des plus riches, ont emprunté massivement, non pas aux banques centrales qui ne pouvaient plus le faire à ces niveaux, mais sur le marché, notamment auprès des "fonds souverains", arabes et chinois surtout.

Il fallait bien que ça s'arrête...

- Crise morale? Oui, essentiellement. Car des fortunes colossales on été créées sur la base de ce que l'on a appelé "la spéculation sur la misère". Ou par des procédés de forbans, comme ceux des Hedge Funds, pour obtenir des rendements supérieurs à ceux que produit un travail " honnête" dans la production. On nous dit que la réponse est dans une meilleure régulation par les Etats, et par des "règles d'éthique". Je dis que la première réponse est donnée par ceux qui étaient partisans du "moins d'Etat", donc je doute, et que deuxièmement l'"éthique" n'a jamais fait de la morale, de même que le strict respect du code de la route n'empêche pas les accidents d'une part, et ne constitue pas ce qu'on appelle une "conduite citoyenne".

- Que va-t-il se passer? Et bien on ne sait pas, bien sûr. Mais, si vous souvenez du Schéma de Mme Kubler-Ross, on peut penser que l'opinion publique est dans sa phase de "sidération". Tous ces milliers de milliards de dollars ou d'euros qui volent en ce moment sont incompréhensibles pour ceux dont l'espoir de pouvoir d'achat supplémentaire se monte à quelques centaines d'euros. La phase suivante est celle de la révolte : il faut s'attendre à de violentes revendications quand la crise évoluera comme les autres : finalement c'est toujours le bas peuple qui paie les folies de nos financiers spéculateurs, et là, ça risque de ne pas passer du tout.

- La fin du Sarkozysme. C'est impressionnant de voir que tous les thèmes de campagnes de notre héros, et de son parti, ont volé en éclat, dézingués en plein vol. L'avantage de la crise, c'est que plus rien ne sera comme avant, et que donc toutes les promesses pourront ne pas être tenues. Elle aura bon dos au moment des bilans...
L'inconvénient est évidemment que le changement de pied va être rude. Le discours de Toulon avait fustigé l'esprit bling-bling, les paillettes et la morgue des riches sur leurs yatchs. Fallait le faire! Et bien ce n'est qu'un début... Les réformes, déjà mal engagées malgré les certitudes béates de M Fillon, seront encore plus difficiles à réaliser.
Il est patent que la promesse de pouvoir d'achat est ruinée, que le bouclier fiscal a été particulièrement improductif et scandaleux, que le developpement de "l'emprunt hypothécaire" était une folie, que la dépénalisation des délits sociaux ne passera plus...
Mais surtout, toutes ses bases idéologiques sont à l'eau : le modèle américain (et pas que sur les finances, mais aussi sur la politique pénitentiaire, la politique de santé, etc) ; l'idée que plus de travail permet de gagner plus : il faudra gagner plus pour payer plus de dégats ; l'idée que réduire les impots des plus riches crée de la croissance.
Pour repartir, il faudrait qu'il se reconstruise entièrement. Je n'y crois pas : le mieux serait qu'il parte.

- Dans toute crise, il y a la promesse d'un monde meilleur (quand on aura fini d'en payer la facture). Ou du moins, un monde moins pire. Si l'argent va plus aux salariés qu'au capital, plus au développement (notamment du tiers-monde) qu'aux retraites des "veuves du Tennessee", si nous consommons mieux plutôt que plus, enfin si ce mauvais exemple permet de mieux installer des valeurs plus "humaines" que financières", alors la crise n'aura pas eu lieu pour rien. Déjà l'Europe a gagné en respectabilité (heureusement qu'on avait l'euro ; il nous manque encore un "gouvernement" pour gérer l'économie de cet euro).

Mais l'Occident a perdu en leadership, les Etats-Unis en premier, mais nous tous européens aussi. Les pays émergents émergent de plus en plus, et les intégristes musulmans y voient la justification de leurs folies. Elle est donc aussi lourde de menaces.

Divers

- J'ai supprimé la bannière d'entrée sur le blog. C'est mieux, non?

- J'ai également supprimé le lien vers le blog Secret Défense. Ce M Merchet, spécialiste de tout ce qui est kaki, bleu marine ou bleu ciel, a supprimé la possibilité de commentaires sur son site. Sans doute une contamination de l'esprit militaire le plus borné sur un journaliste spécialisé dans la Défense. Le résultat est que ce blog n'a plus d'intérêt, aucun. Pourtant, ces commentaires, malgré des écarts, donnaient une très bonne représentation de l'état d'esprit de nos militaires. Ça n'a pas plu chez nos badernes supérieures, tant pis pour elles.

- J'ai découvert un site extraordinaire Dimensions . Je vous laisse découvrir ces 9 petits films passionnants et tout public. Quelles merveilles que ces animations!

- J'ai lu un livre remarquable : "les rêves de mon père", par Barak Obama. Il s'agit du récit autobiographique de ses premières années, de la découverte de sa "négritude" à Hawaï au voyage étonnant qu'il a fait au Kenya à la recherche de ses autres racines, en passant par son travail d'animateur social dans la banlieue sud, pauvre, noire de Chicago. S'il est président des US, (et si un fou de Républicain ne le tue pas), ce sera encore plus intéressant.

jeudi 16 octobre 2008

Diversions

Je ne vous parle pas encore de la crise, mais de ses effets collatéraux.

Alors que les Bourses s'effondrent encore, malgré les 1300 milliards d'€ injectés, il faut que, toute affaire cessante, on occupe les braves gens avec cette histoire de Marseillaise sifflée. Quand il n'y a plus de Panem, il faut redoubler de Circenses.

Menton en avant, on a décidé d'arrêter les matches si on siffle la Marseillaise. Combien de sifflet? Un suffira? Et on remboursera les billets? Et combien de CRS faudra-t-il mettre autour pour éviter les débordements de 75 000 supporters furieux? Nuit d'émeute garantie! La police tirera (ou tasera) dans le tas, il y aura des morts, et on n'aura pas fini d'en parler.

Non, tout cette agitation n'a pour but que de faire remonter la côte de popularité du Président auprès de son électorat de droite et d'extrême droite, au moment où il est déconcerté par son virage anti-libéral, pro-européen, etc (il apprend!).

Pour moi, je propose une solution plus simple : au lieu de faire évacuer le stade, il suffit de sortir les officiels et les joueurs, puis de fermer les portes, d'éteindre les lumières, et de les laisser dedans. 3 jours après, on fait sortir les survivants par petits paquets. Ingénieux, non?

Une autre solution, plus simple, serait à mon avis de cesser de mêler l'hymne national à des événements sportifs. Jouer La Marseillaise, ou le Gold save the Gouine, ou le Deutscland über alles, ou la Grotte Maya, ou le Drapeau rayé-étoilé-troué, avant un match qui est avant tout une juteuse affaire financière pour les joueurs, les sponsors et les organisateurs, est une incongruité qui déclenche des réactions nauséabondes de nationalisme dépassé.

Dans un match, il y a a priori un gagnant et un perdant : en y mettant les hymnes nationaux, on le transforme en "petite" guerre entre pays -ce qui vaut mieux qu'une "vraie"-, mais c'est un subsitut dangereux, la preuve. A l'heure de la mondialisation, faisons plutôt chanter les jingle des sponsors.

Et gardons la Marseillaise pour des occasions plus dignes.

PS Grotte Maya : écoutez ça http://www.youtube.com/watch?v=WM5H1KthhUU

mercredi 15 octobre 2008

Décisions

Vous avez pu le voir, le sondage est décevant : 9 réponses, 3 me demandant d'arrêter, 6 de continuer, sur une trentaine de visites journalières.

Je m'étonne que certains se forcent à y venir pour demander d'arrêter, alors que tant d'autres blogs devraient retenir toute leur attention.

Des commentaires indignes s'y glissent. Toutes les opinions politiques et religieuses sont acceptables et bienvenues, mais pas les railleries sur ma personne.

J'ai donc décidé de continuer malgré tout ce blog, mais d'en limiter l'accès. Vous serez invité dans quelques temps à vous identifier pour y accèder.

Dans un premier temps, j'ai mis une bannière "adultes" (ce qui me vaudra de nouveaux visiteurs), et je modère les commentaires.

Quelques données :
257 messages en un an.
781 visites et 304 internautes au mois de septembre, 1169 pages vues.
Publicité : vous n'avez pas encore assez cliqué pour que Google me rembourse la contravention injustifiée que j'ai reçue pour ma voiture en remorquage. Certes le dollar monte, mais quand même.

jeudi 2 octobre 2008

A bientôt

Finalement, je pars. Pas très loin, mais enfin, ce sera toujours du bon air pur...

M Sarkozy a l'air de très bien gérer la crise. Il eut été dommage qu'elle n'éclatât point. Il n'y a pas encore de banquiers en prison, mais ils peuvent préparer leurs oranges, car Mme Dati fait de la place.

La sottise de Mme Lagarde devient manifeste. Elle a encore dit aujourd'hui "si Microsoft installe son centre de recherche à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, c'est parce que les américains savent bien que, là, on y travaille plus que 35h". Sic! A part ça, tout va très bien, Marquise!

Mais M Fillon me dérange. Il en appelle à l'Unité Nationale pour gérer la crise. Bon, c'est un peu cocasse de demander aux cocos leurs recettes pour sauver le capitalisme. Il n'en est pas encore au gouvernement de Salut Public, ça viendra peut-être.

Ma première réaction fut de penser "fume!" : il est capitaliste, il est libéral, qu'il se débrouille avec ses petits copains! Mais ce n'est pas suffisant comme réponse, car s'il faut payer -et il faudra-, je suis sûr qu'à ce moment il se souviendra de ma modeste existence.

Alors j'ai approfondi ma réponse :
- Vous allez nous demander des efforts, d'acheter des voitures sans crédits, des appartements avec 100% d'apports, et puis de payer vos taxes, sur le poisson, sur le téléphone, et celles que vous allez encore inventer pour acheter des banques en faillite et boucher le trou que vous avez creusé! Et bien moi, je vous demande de veiller à ce que tout ceci soit fait avec justice!
Donc, pour montrer vos bonnes intentions, annoncez la suppression de la loi TEPA, et notamment le bouclier fiscal.
Supprimez les avantages fiscaux des députés et sénateurs (et notamment, leur faire déclarer en avantages en nature leurs appartements et cantines gratuites, leurs frais de timbres, etc).
Après ça, je verrai.

En attendant, répondez à mon sondage!

Le dernier point sur les vaccins

Hier 14 juin 2021, le Président Macron tenait une conférence de presse à l'issue du conseil de l'OTAN, et de sa conversation avec...