lundi 19 janvier 2009

Sarkobamania

Oui, c'est vrai, toute cette folie autour d'Obama, alors qu'on a chez nous tout ce qu'il faut pour la gloire. Nous n'oublierons jamais le 6 mai 2007.
Tous ces discours, ces fanfares, ces défilés, ces bals, ne remplaceront jamais la lecture, émue, de la dernière lettre de Guy Môquet, ni les cris de Mireille Matthieu, ni le dîner au Fouquet's.
Les références à Lincoln ou à Franklin D Roosevelt sont bien pauvres par rapport à notre Jaurès, dont les Mânes ont aidé à la Victoire, terrassant la Ségolène.

Franklin Roosevelt a eu une bien curieuse destinée. Elu en fin 32, il est connu par le New Deal, et est censé avoir vaincu la crise de 29. Ensuite, il a conduit son pays à la guerre, fin 41, et meurt à la tache en 45. Tout cela lui a valu une station de métro dans Paris, sur les Champs.

Il y aurait beaucoup à dire. Son prédécesseur Hoover, après le mardi Noir, avait fait ce qu'il fallait, techniquement parlant, pour enrayer la crise. Ça n'avait pas vraiment marché, et Roosevelt se fit élire sur les échecs de cette politique.

La période de transition était encore plus longue, puisque Roosevelt ne prêta serment que début mars 33 (entre temps, Hitler avait été nommé chancelier, mit le feu au Bundestag, arrêté les cocos, et refait les élections pour être majoritaire).

Comme Obama, il laisse Hoover gérer mal le quotidien -en plein hiver, il s'agit de loger des millions de sans-abris....-, s'enfoncer, et crée un immense espoir. Son premier discours fut pour attaquer la cupidité irresponsable des banquiers. Puis, il réussit à faire siéger le Parlement, et pendant 3 mois, fait passer un certain nombre de lois. De là l'origine des fameux "100 jours", censés marquer la période de grâce d'un nouvel élu.

Et puis il cause, dans ses fameuses "fireside chats", les "causeries au coin du feu". Cependant les résultats ne sont pas là. La misère, celle des paysans (lisez Steinbeck), celle des ouvriers, reste cruelle, bien loin du mythe comme quoi le New Deal avait sorti l'Amérique de la crise. En fait Roosevelt était meilleur en comm, et pas plus efficace que Hoover.

C'est finalement la guerre européenne qui sortira l'Amérique de la crise. Les financiers US avaient bien investi en Allemagne, et la neutralité permettait de vendre à tout le monde...
Quand l'Allemagne a commencé à ne plus pouvoir payer, et que le Japon a envahi tout le sud-est asiatique, alors ça a été le moment de rentrer dans la guerre du côté des "Alliés", grâce à l'attaque contre Pearl Harbor qu'il a laissé faire.

Que dire ensuite? Qu'il préféra Pétain à De Gaulle, sous prétexte que De Gaulle n'avait pas été élu? (et aussi parce qu'il l'énervait beaucoup!) Que c'est un cacochyme qui alla, difficilement, à Yalta, laisser Staline mettre la main sur la moitié de l'Europe? Sûrement, il géra la guerre mondiale dans les seuls intérêts américains, et en fit la première puissance mondiale.

Alors, j'espère qu'Obama n'aura pas le destin de Roosevelt, ni celui de Lincoln du reste.
Qu'il profite de sa journée de demain, car les désillusions vont arriver trop vite...

11 commentaires:

Anonyme a dit…

bon , je n'ai rien à dire sur ce post, comme beaucoup d'assidus d'ailleurs.
Pour relancer un débat important, savez vous que la rumeur parle du père de Zohra? On dit, dit-on, que Mohamed VI ne serait pas étranger à ce coup là.
je dis ca...

François a dit…

Bien la peine que je lise pour vous une bio de F D Roosevelt, alors qu'il n'y a que Voici qui vous intéresse.
On va suivre la piste marocaine, on Zohra tout...

Anonyme a dit…

Et l'insémination, vous n'y avez pas pensé?

Anonyme a dit…

Il est marocain Laporte?

François a dit…

C'est sûr qu'il y a eu insémination. On cherche justement l'inséminateur, car il y a de fortes de chance qu'elle ait été "naturelle" et non "artificielle".
D'après Bakchich, ce sont les services secrets marocains qui ont fait courir le bruit que c'était Aznar. Pour que l'Espagne rende Ceuta?
De toutes façons, Rachida a déjà un maroquin...

Anonyme a dit…

le marocain pourait lui faire perdre son maroquin.

Anonyme a dit…

Et pour Laporte, des infos?

Anonyme a dit…

Etonnante passation de pouvoir entre deux présidents pas si différents sur la défense des valeurs d'une démocratie qui voit l'amérique évoluer comme aucun autre pays.
Impossible de voir ça en France, les présidents encore vivants ensembles pour une cérémonie sans tension marquée par un discours inspiré et ferme.
Le magicien Obama et sa maitrise de la com et du verbe parviendra t il à nous faire oublier les travers qui ont conduit ce mystère et le monde dans la situation actuelle ?

Anonyme a dit…

Et mon Sarko qui veut changer le monde quand l'homme le plus puissant du monde ne veut que sauver l'amérique ! Cherchez l'erreur !!!

Anonyme a dit…

Malins ces journalistes qui ont relayé et amplifié l'Obamania pendant des semaines en France laissant croire que la couleur de peau était un gage de sainteté surtout venant du pays le plus détesté ou le plus aimé des francais.
Et les voici, qui soudain glissent lentement vers une nouvelle posture le jour même de l'investiture: et si Obamama n'était pas celui qu'on pense, s'il venait à ne pas réussir ?Quel déception pour nous qui l'avons si bien porté sous la coupole du Capitole et si royalement élu n'est ce pas?
Et si justement le grand art d'Obama était de s'être servi de sa couleur de peau pour mieux la faire oublier après et pour redonner à l'Amérique sa vocation de machine à rêver la réussite?Un salutaire retour aux sources après des dérives mafieuses et une domination sans partage qui a aveuglé les plus riches en leur laissant croire à l'application universelle de leurs principes et de leurs méthodes dans le plus grand mépris du reste du monde.
L'Amérique a mené sa révolution interne en douce et avec sa formidable capacité de rebond va se libérer des tares qui l'ont plombée.Surprenante Amérique,utopique et terriblement réaliste et pragmatique qui sait analyser ses erreurs et en tirer parti pour mieux repartir.L'aventure continue avec Obama qui est bien porteur du rêve américain des origines.

François a dit…

Je vous reparlerai d'Obama.
Et de son collègue, qui a "hâte de changer le monde avec lui!"

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