mardi 30 juin 2015

Mort d'un pourri

Ce n'est pas bien de dire du mal de quelqu'un qui vient de mourir. C'est pour cela que toute la classe politique, sans doute, s'est cru obligée de pleurer à chaudes larmes sur la disparition de l'ancien directeur général de Pernod.

Surtout à droite. Notamment, un certain Nicolas Sarkozy, qui avait profité du fait qu'il était hospitalisé, pour lui piquer la place de maire de Neuilly. La crainte que cet ami de Patrick Buisson n'ait laissé des "Mémoires" (qui devraient être passionnants), sans doute.

Mais c'était un taiseux, lui qui savait tout sur tout. Co-fondateur du SAC d'illustre mémoire, intégré dans la mafia corse, spécialiste de réseaux obscurs, en Afrique et au Moyen-Orient, il fut aussi un ministre de l'Intérieur qui faisait des vrais-faux passeports, qui déclarait partager des valeurs avec le Front National, qui lâchait ses flics comme des chiens, couvrant par avance toutes les bavures, comme celle de Malik Oussekine.

Il a été le "patron", au sens parrain du terme, du 92, les Hauts de Seine, ses trafics, ses Balkany, ses Ceccaldi-Reynaud, ses Sarkozy, et bien d'autres à la clientèle bien nourrie. Et n'oublions pas "la fac Pasqua", ses costumes rayés et ses chaussures bicolores.

Pour moi, c'est un contre-exemple absolu de ce que devrait être la politique. mais il parait qu'il était bon père bon époux. Alors enterrons-le vite : il faut qu'il commence vite son début d'éternité pour se faire pardonner.


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