lundi 22 février 2016

Messieurs les Anglais, tirez-vous les premiers.

C'est au moment où les Anglais tentent de sortir de l'Europe qu'on célèbre le centenaire de la bataille de Verdun. Et inversement. Est-ce un hasard? Je ne crois pas.

La bataille de Verdun, et plus généralement la guerre de 14-18, fut une immense boucherie, une interminable guerre civile européenne, dont les mobiles furent un peu l'impérialisme, et beaucoup le nationalisme. Ces causes n'ayant pas été réglées après cette guerre (un grand merci à MM Wilson et Clemenceau tout particulièrement), il en a fallu une autre pour se débarrasser du nationalisme, même socialiste. Et encore 45 ans pour débarquer les communistes. Mais l'impérialisme se porte toujours bien, merci pour lui.

On a construit l'Europe d'une manière timide et souple avec le traité de Rome, préférant des actions concrètes  à des déclarations d'intention qui auraient pu bloquer le processus. Cependant, la CED -qui nous manque tellement maintenant-, a été bloquée par le noyautage gaulliste sous la IVème République.

De Gaulle, il faut lui reconnaître ça, n'avait pas voulu des Anglais dans l'Europe : il ne les connaissait que trop bien. Pompidou céda, et depuis, ils nous pourrissent la vie, et Mme Thatcher, que seuls ses enfants regrettent, en est le symbole : "I want my money back", disait l'épicière de Grantham. Il ne saurait être question en effet que les plus riches paient pour les plus pauvres, ils n'ont qu'à s'enrichir aussi, c'est vrai, quoi?

Et puis Chirac a fait entrer tout un tas de petit pays, dont on a assuré la reconstruction quand ils sont enfin sortis de leurs dictatures : Espagne, Portugal, Grèce, Tchéquie, Slovaquie, Pologne, les Baltes, et j'en oublie volontairement. Ces gens-là ne nous sont pas reconnaissants, ils viennent nous concurrencer (grâce à l'Europe), tout en bloquant toute réforme. Bruxelles est devenue une énorme bureaucratie technocratique de gens bien payés et ne payant pas d'impôts dont la spécialité est la réglementation de la forme des fromages. 

"Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au porc".

La finalité étant perdue, ensablée, il ne reste plus au "machin" qu'à pédaler dans sa choucroute. Il est donc normal que les Anglais s'en retirent, comme le souhaitent tous ces mouvements néo-populo-nationalistes qui pullulent sur le fumier.

Et bien qu'ils s'en aillent! Qu'ils vivent, à l'ombre des USA, des fortunes qu'ils gagnent dans la City, joli château de cartes, qu'ils continuent à prospérer sur un peuple de plus en plus précarisé par les petits boulots et privé de services publics dignes de ce nom. Qu'ils gèrent à Douvres les migrants de Calais. 

Dans la foulée, on veut bien leur donner la Bretagne et la Corse (au moins la Corse est "amie de la France"), à moins que la Bretagne ne préfère la Fédération de Russie : ils sauront écouler leur production agricole bas de gamme. La Corse pourra continuer sans être ennuyée par les gendarmes "colonialistes" ses activités mafieuses. Le sort des polonais m’indiffère : qu'Angela et Vladimir se partagent le butin. Les Balkans peuvent reprendre leurs génocides, on a l'habitude. 

L'Alsace sera ravie d'être rattachée à Stuttgart plutôt qu'à Chalons (dite en Champagne). Le Royaume de Savoie pourra être reconstruit, et la Lotharingie.

Et puis on pourra recommencer à se faire la guerre, pour préserver la pureté de nos fluides corporels menacés par la fluorisation de l'eau (cf Dr Strangelove), défendre notre identité chrétienne, nos valeurs et notre gaz de schiste.

Vive la France, vive l'Île de France libre!




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