vendredi 21 octobre 2011

Sainte Julie

Il y a beaucoup de saintes Julie : elles ont en commun d'avoir été martyrisées aux premiers siècles, et d'être ainsi mortes "vierge et en sainte".

Le nom, Iulius pour les garçons et Iulia pour les filles, est vieux comme la Romaine : c'était le nom de la famille d'Ascagne, dit Iule, fils d'Enée le Troyen, et donc descendant direct de la déesse Vénus.

Cette famille était donc turque d'origine, implantée en Italie, peu connue jusqu'à ce qu'un certain Caius Iulius Caesar lui donne un peu d'éclat en soumettant nos ancêtres de souche les Gaulois. On baptisa en son honneur le mois de juillet. Quant à son cognomen Caesar, il finit par désigner directement les empereurs, notamment en Russie avec le mot Tsar.

Donc, au premiers siècles, tous les gamins s'appelaient Iulius ou Iulia, comme maintenant Enzo ou Kevin.
beaucoup furent convertis, quelques-uns martyrisés : belle récolte pour le Royaume des Cieux!

Il y a une petite Jule, ou Julie, qu'on fête le 23 juillet, qui aurait été suspendue par une poulie au dessus de chardons ardents. Elle est honorée à Saint-Martin-des-Vignes près de Troyes, et à l'abbaye de Jouarre. Elle toujours efficace contre les fièvres, les épidémies, la peste, mais pas le choléra.

Mais la Grande Julie est Julie de Corse (Ghjulia en corse, Julia von Korsica en allemand, Giulia en italien). Figurez-vous qu'elle est née à Carthage, donc au Maghreb, bien avant le printemps arabe, vers le Vème siècle. Julie, esclave d'Eusèbe, partit avec lui sur un boat-people pour immigrer illégalement en Gaule. Ils furent arrêtés en Corse, sans que l'on en connaisse les circonstances détaillées, tous les papiers ayant brûlé lors d'un attentat.

Les païens font la fiestoune, Julie refuse par conviction de participer à ces orgies : on lui coupe les seins (jetés contre des rochers, ils devinrent deux fontaines) ; elle fut crucifiée, et son âme s'envola sous la forme d'une blanche colombe (Colomba est un prénom épicène très corse).

Elle est la patronne de la Corse (avec sainte Dévote), de Livourne, de Brescia et de Bergame. On peut aller à Vienne voir le tableau de Jérôme Bosch :"Le martyre de sainte Julie".

On la fête en Corse le 22 mai (A la Sainte Julie, le soleil ne quitte pas son lit).

Peut-être préférera-t'on la bienheureuse Julie Rodzinska, le 20 février : une dominicaine exterminée par les Nazis dans les camps (un détail), et béatifiée par Jean-Paul II.

Il appartient aux parents d'indiquer nettement le patronage sous lequel ils placent leur fille quand ils la nomment Julie, surtout quand le père est chanoine.

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