Affichage des articles dont le libellé est Norman Mailer. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Norman Mailer. Afficher tous les articles

mardi 10 mars 2009

Livres terribles

Je veux vous parler de 2 livres terribles, extra-ordinaires, violents.

Le premier est "les bienveillantes" de Jonathan Littel, un livre-pavé fascinant qu'on ne peut lâcher sans l'avoir fini. Il eut de nombreux prix, malgré des critiques féroces de certains. On vient d'apprendre que les anglo-saxons n'avaient pas apprécié non plus la violence grandissante du texte. Le récit rétrospectif d'un SS ordinaire, enfin presque, voulant bien faire son travail, devenu enfin fou -schizo? - devant la double nécessité, vers la fin de la guerre, d'exterminer le plus de juifs possibles, et de rameuter vers les usines d'armement un peu de capacité de travail. On assiste, effaré, à la destruction morale et mentale de cet "homme" devenu le Diable.

Le second est "le château dans la forêt"(en allemand Waldschloss), de Norman Mailer, celui des Nus et des Morts. Vers la fin de sa vie, il plonge dans le grand mystère en décrivant le jeune Adolf Hitler, de sa naissance à ses 15 ans, au sein de sa famille. L'originalité est que ce "roman" est raconté par un diable lui-même, car le "maestro" avait repéré le potentiel du petit, fruit des rapports de ses parents légitimes, dont on apprend bien vite que le père d'Adolf est aussi le père "biologique" (comme dirait Carla), déclaré inconnu, de sa mère.
Le père, ancien fonctionnaire douanier de François-Joseph, qui sait que le règlement c'est le réglement, picole sec et traîne dans le foin tous les jupons disponibles. Il rentre chez lui et bat au sang ses enfants terrorisés. Le diable n'agit pas directement, mais il crée les conditions, par les rêves, par les circonstances, pour déconstruire les personnalités. Le petit Adolf, si mignon, chie et vomit de trouille, mais apprend qu'il sera le plus fort : On applique le règlement, mais on peut changer le règlement.
On a compris que le diable a créé chez un petit garçon doué, toutes les potentialités pour qu'il puisse devenir ce qu'il est devenu.

Autant la culture de Littell est fascinante, autant on peut douter de celle de Mailer se prétendant juste romancier.

Néanmoins, il est curieux de constater dans ces 2 romans, des traits communs : l'inceste, la somatisation des émotions (diarrhées, vomissement), puis l'indifférence aux douleurs des autres, appuyée par des convictions bien psycho-rigides, même quand elles deviennent délirantes.

Deux regards portés sur le diable qui a définitivement conquis le coeur de 2 hommes, pour qu'ils deviennent par différents chemins, des loups pour d'autres hommes, dans une folie raisonneuse mais non raisonnable qui ne conduit qu'à la mort.

A déconseiller aux jeunes filles, et en tout cas pour celui de Littel, aux négationistes.

Le dernier point sur les vaccins

Hier 14 juin 2021, le Président Macron tenait une conférence de presse à l'issue du conseil de l'OTAN, et de sa conversation avec...