dimanche 5 mai 2019

Demain, 6 mai 2019, procès de France Télécom

Ca fait bien 10 ans qu'on attend, mais demain les accusés, MM Lombard, Barberot et Wénès, plus quelques comparses dont j'espère que l'un d'entre eux, au moins, sera acquitté, ces accusés donc devront se lever pour répondre du délit de harcèlement moral.

Il en manquera un, essentiel, qui a réussi à se défiler en devenant ministre : c'est lui qui a mis en place le système qu'on veut condamner maintenant. A sa décharge, on peut objecter qu'il aurait, peut-être, arrêté les frais en voyant les dégâts,  ce que n'a pas fait M Lombard.

Mais Messieurs B. et W. ont continué en roue libre les plans qui s'élaboraient quand je suis heureusement parti. Des schémas absurdes de "rationalisation" en dehors de toute réalité, tels qu'en fabriquent des sociétés de conseil selon la méthode Arthur Andersen. De mon temps, c'était TOP (un gros classeur de 500 pages). Puis ça a été ACT ("Allez, Casse-Toi!"), et puis ça a explosé.

Le pompon a été la réforme de la formation des cadres : on leur a appris le schéma de Kübler-Ross, qui s'appliquait aux malades en fin de vie soignés en centres de soins palliatifs. On leur a donc expliqué qu'après le déni et la colère, viendraient les phases de marchandage et de dépression, avant l'acceptation finale.

Le déni a été traité : on a mis les points sur les i. La colère, on s'en est fiché, il suffit d'attendre que le bois brûle. Le problème est apparu ensuite : il n'y avait rien à marchander, ces messieurs, qui avaient un total mépris des fonctionnaires, ne voulaient pas faire de plan social (ou de loi de dégagement des cadres). A part dire "allez à la Poste", ou bien "on a du boulot pour vous en Pologne", ils n'avaient rien en magasin.

On est donc arrivé logiquement à la phase de dépression, plus ou moins rapidement. Les signaux étaient clairs : ça allait mal. La hiérarchie (terrorisée) savait, les médecins du travail le disaient, les syndicats aussi, mais comme ils pleurent même quand il ne se passe rien, on ne les a pas entendus. Mais c'était normal!!!! Prévu!!!! Conforme au plan!!!! Business as usual...

Il y a eu quelques suicides, des tragédies vite réduites au statut de fait divers. Et puis, ça faisait toujours "moins 1" dans les effectifs, ça contribuait donc à l'objectif. Ben voyons....

Pourront-ils payer pour ce qu'ils ont fait, pour ce dont ils sont responsables? Sûrement pas. D'abord, ils se sont tellement "gavés" au passage qu'ils ont de quoi payer une petite amende. Ensuite, le Sécu a payé des dizaines de milliers de dépression, maladie au long cours, dont on voyait hier dans le journal que certains n'en sont pas encore guéris.

Non, on espère seulement que la vérité soit dite sur ce qu'on a vécu.





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