lundi 18 juin 2012

Corrigés du bac philo 2012

Bien intéressants ces sujets du Bac 2012! Préparés bien avant les Présidentielles, ils en sont au coeur.


"Que gagne-t-on en travaillant?"  pour les L, et «Travailler, est-ce seulement être utile ?" pour les ES.


La réponse à la première question est simple : pas grand-chose en général, surtout si c'est un vrai travail. Un travail pour lequel on se lève tôt et après lequel on se couche tard et fatigué ne rapporte pas grand chose. A peine plus que si vous avez un faux travail, c'est-à-dire si vous êtes fonctionnaire (précisez : sauf les profs, pour ne pas irriter le correcteur), ou roumaine à la porte des boulangeries.


Une erreur serait de disserter sur le thème :" on travaille pour gagner sa vie". D'abord parce qu'on peut la perdre, lorsqu'on est pris dans des délires managériaux commandés par des financiers irresponsables. La souffrance au travail est une réalité, et peut conduire au suicide. Ensuite parce qu'on ne la gagne pas. Le SMIC est à peine plus élevé que le seuil de pauvreté, et il est bien connu que l'on ne peut faire vivre une famille, surtout en Région Parisienne, avec 2 SMIC.


Autre erreur : "on travaille pour s'accomplir, se réaliser". Si on travaille pour ça, c'est qu'on a un faux travail, et rien d'autre à faire. On travaille un peu pour avoir du fric, et surtout pour créer de la valeur pour les actionnaires de l'entreprise. Si vous ne comprenez pas cela, il vous est inutile de poursuivre des études. Ne demandez jamais d'augmentation à votre patron, vous détruiriez de la valeur pour l'actionnaire, et le patron perdrait sa prime.


"Arbeit macht frei" : cette fine allusion peut plaire aux 18% de la population nostalgique d'un ancien temps, qui croient que nombreux sont ceux qui partagent leurs "valeurs". Néanmoins, la probabilité que le correcteur en fasse partie est faible, soyez donc prudent.


N'oubliez pas non plus de dire qu'en travaillant plus, vous gagnerez plus, notamment le droit de payer des impôts. Ceci est vrai dans certaines limites, car au delà d'une très grosse somme, il est prouvé qu'on paie moins d'impôts. 


Certains ont fait le calcul inverse : "que gagne-t-on en ne travaillant pas?" Et bien, parfois beaucoup. On peut, parait-il, s'enrichir en dormant. Ou en faisant des visites à des vieilles dames. 


Pour la deuxième question, c'est plus subtil encore : on présuppose que le travail, c'est être utile, et ce point mérite une discussion préalable. J'en connais trop qui pensent travailler  et ne font que gêner les autres. Leur utilité sociale est négative, et il faudra bien des années pour réparer le mal qu'ils peuvent faire en 5 ans.


Certains peuvent croire qu'ils sont utiles, alors que leur travail est vain. Il ne faut pas leur dire, au risque de mettre en péril leur équilibre psychologique.


Alors, admettons que travailler c'est être utile. Y a-t-il autre chose de plus? Et bien non! Et s'il y en a, il faut supprimer ça tout de suite. Si vous ne savez pas faire, faites appel à des consultants qui vous diront comment supprimer les pauses tabac ou pipi dans le temps de travail. Toute inattention, distraction, réflexion, au travail est un abus de biens sociaux, punissables comme tels. 


L'inutilité est une perte de temps, et le temps c'est de l'argent. CQFD.




Serez-vous plus inspiré par «Toute croyance est-elle contraire à la raison ?». A moi, Auguste Comte et Petit Père Combes! Quel sujet stupide et indigne! 


Oui, il y a des croyances stupides, comme le créationnisme. Non, toutes les croyances ne sont pas stupides. Elles sont des signes de ce qu'il reste à découvrir. 


Le monde est plus grand que nous. Le réduire à la seule raison est se priver de ses merveilles. Car


 "La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles"


"Serions-nous plus libres sans l'Etat ?», voila ce que quoi ont planché les S. La réponse philosophique est non, mais en pratique cela dépend de l'Etat, surtout lorsqu'il est mis au service d'ambitions personnelles. Nous serions plus libre si certain ministre de l'Intérieur ne s'amusait pas à lire nos mails et écouter nos conversations téléphoniques, et à nous ficher systématiquement, allant jusqu'à créer un "fichier des citoyens honnêtes".


Ou encore  «Avons-nous le devoir de chercher la vérité ?"  : la réponse est oui, mais ça peut être dangereux.


Encore en ES : «Peut-il exister des désirs naturels ?». Ne pas confondre "désir" et "besoin", au risque de commettre une regrettable confusion. 


Tout ce qui est dans la nature est naturel par définition, alors pourquoi parle-t-on de désir "contre-nature"? Nous sommes mis au défi de trouver un désir naturel! Je n'ai sans doute pas bien compris la question...
Le sujet me parait bien chaud pour de jeunes bacheliers. Seul saura répondre peut-être le doyen des candidats, âgé de 84 ans...
 

jeudi 17 mai 2012

L'ascension de NS

Il vient en effet de s'envoler pour Marrakech, invité par on ne sait qui, pour on ne sait combien de temps.

La cité sainte de Marrakech (malgré le grand nombre de personnes d'apparence musulmane) sera donc à NS ce que l'Irlande fut au général De Gaulle, le lieu idéal pour une méditation sur l'ingratitude des peuples et les vanités de ce monde.

Santo Subito, semblaient dire tous ceux et celles qui ont assisté, impuissants et désespérés, à cette fin pourtant inéluctable. IL A REUSSI SA SORTIE, voila ce que disaient les fans hystériques le 15 mai, comme les femmes au tombeau le matin de Pâques.

Certes, on le reconnait, il avait raté son entrée, mais il était jeune et ne savait pas. Mais maintenant, il sait sortir!

La reconstruction hagiographique de son calamiteux quinquennat est en marche : Salvator Mundi Euronisque! La Boétie de Bush et Sénèque d'Obama! Abélard d'Angela! Alexandre de la Libye, de la Cote d'Ivoire et de l'Afghanistan!  Refondateur de la syntaxe et protecteur de la chanson carlalesque!

Le meilleur chef d'Etat que la France ait eu depuis Napoléon Le Grand, voila ce que j'ai lu sur Tweeter.

Et bien, mes frères, je vous le dis : tout ça ne durera pas deux mois. On se force jusqu'aux législatives, pour ne pas désespérer Neuilly (sur Seine). Et l'été viendra, et on partira en vacances. A l'automne, on l'aura oublié, et ce ne sont pas ses amis qui faciliteront son retour : à eux de jouer maintenant! Du reste, bizarrement, personne ne parle de ses succès dans son domaine de prédilection : la sécurité.

Le militant UMP de base en est encore dans les phases de déni et de révolte. Mais il en viendra bientôt à penser qu'il aurait été bien aise de se choisir un meilleur candidat.

Le mieux que je puisse leur conseiller, et d'abord à Mesdames Morano,  Boutin, Rosso-Debord, est de se calmer, de laisser passer de l'eau sous les ponts, et de commencer un début de commencement de réflexion (si possible).

dimanche 13 mai 2012

Saint Gautier de Pontoise

Gautier est un prénom qui porte, comme Baudouin, Amaury ou Arthur, une sympathique connotation médiévale. Commencez un roman par "Messire Gaultier...", et vous verrez!

Car on écrit Gautier, Gauthier, Gaucher, Wautier, Authier, selon les règles bien connues de l'évolution des prononciations, et qui finissent par l'orthographe.

Ce même Gautier nous a donné les Walter (Walt Disney, vous y êtes?), Walther, Wouter, et même Gualtiero  en italien. Et en latin, c'est Gusiterius.

Gautier est donc un fier prénom dont l'usage est reparti au XIXème lors de la "redécouverte du Moyen-Age", grâce notamment à Michelet et à Walter (encore un) Scott. Mais il s'est surtout fixé comme patronyme, avec toutes les variations orthographiques possibles. Je parierais même que le nom de Fabien Galtier vient de Gautier. Et je vous rappelle que la Dame aux Camélias de Dumas (la Traviata de Verdi), s'appelait Marguerite Gautier.

Mais revenons à notre saint Gautier qui fut le premier abbé de Saint-Martin de Pontoise au XIème siècle, mort en 1099. Il tient trois épis de blé et deux grappes de raisin : Pontoise devait être riche à l'époque. Du coup, on en a fait un patron des vignerons, sans pour autant faire de l'ombre à saint Vincent.

Deux caractéristiques à noter :
- Il a passé sa vie à fuir. Il en avait tellement assez de ses moines (du genre Camembert), et il voulait tellement servir plutôt qu'ordonner, qu'il a craqué 2 fois. Il s'est caché une fois à Cluny, une autre fois près de Tours, mais il a toujours été reconnu et ramené de force à son poste. Enfin, il est allé à Rome demander au pape la permission de démissionner. Le Pape refusa tout net, le renvoya à son abbaye et lui défendit d'en partir. Là il fut tabassé et enfermé par les moines qui en avaient assez de ses harangues. Gautier était vraiment un saint.
- Il a été canonisé en 1153 par l'évêque de Rouen : dernier saint à avoir été canonisé par une autorité "subalterne". La décentralisation était terminée.

On le fête ordinairement le 8 avril, sauf en Ile de France, où c'est le 4 mai.


mardi 8 mai 2012

Saint Joseph

Ce pauvre saint Joseph n'a été reconnu comme un grand saint qu'après le Concile de Trente, lorsque sainte Thérèse d'Avila l'adopte pour patron et surtout après que les Jésuites lui ont fait place dans leur Trinité : "Jésus-Marie-Joseph".
Il était auparavant représenté comme un vieillard grippe-sou, assez niais, mettant le voile de la Vierge et son chapeau en gage pour acheter du vin, ou renversant la bouillie du petit.

Il est à peine mentionné dans les Évangiles, mais les Apocryphes ont comblé ces lacunes en inventant toutes sortes de fariboles. Il aurait eu 80 ans au moment de son mariage avec Marie, et aurait obtenu sa main parce que son bâton a fleuri (Miracle dit de "la baguette fleurie").

Trêve de balivernes, la sainteté de Joseph a enfin été reconnue, comme "gemma mundi, nutritor Domini".

En 1598, l'Eglise San Giuseppe dei Falegnami lui est dédiée à Rome par les charpentiers et menuisiers, comme le premier couvent d'Avila et l'église des Carmes à Paris. Saint François de Salles le donne comme patron aux religieuses de la Visitation.

Son rôle dans la Révélation a été très important : il ne fallait pas que le diable s'aperçoive de la naissance de Jésus. Il fallait donc un père nourricier, et une famille "normale" pour le Sauveur. Le diable a égaré Herode, mais a été finalement berné.

Il est le patron bien sûr des ouvriers du bois, mais plus encore des ouvriers en général. N'ayant pu se loger à Bethléem, il est le patron des SDF et des mal-logés. 

Mais surtout, il est le saint patron de la bonne mort. Il eut en effet la chance d'être administré par Jésus qui fit venir les archanges Michel et Gabriel pour recueillir son âme guettée par le démon.

Enfin, au XIXème, il fut promu patron de l'Eglise universelle, ce qui n'est pas rien. Le mois de mars est celui de saint Joseph, comme le mois de mai est celui de Marie.

Sa dévotion est toute particulière à Montréal, où on a construit pour lui une basilique en pierre blanche dont la coupole rivalise avec celle de St-Pierre de Rome, modestement appelé Oratoire Saint-Joseph de Mount-Royal.

On a peine à imaginer les difficultés qui furent les siennes, de la découverte de la maternité de Marie à la fuite en Egypte, mais aussi le souci quotidien de nourrir et de protéger sa famille. 

Les pères de famille partagent les mêmes inquiétudes, et peuvent utilement s'en remettre à lui. On le fête le 19 mars.

Ses titres sont : Josephus, faber lignarius, sponsus Mariae, nutritor Domini. On dit Giuseppe en italien, José en Espagne, Josef en hollandais, Osip en russe et Yusuf en arabe.

lundi 7 mai 2012

Gueules de bois


C'est vraiment triste, personne ne pense à remercier les électeurs du Front National, sans lesquels cette défaite n'aurait pas été possible.

Car cette élection est d'abord la défaite de Sarkozy, de son style, de son bilan, de ses copains, plus que d'une victoire de FH.

La Droite, si elle voulait gagner, devait se choisir un autre candidat. Elle ne l'a pas pu, semble-t-il, tant l'emprise de NS sur leurs esprits ou sur leurs intérêts était forte. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même.

Sarkozy, s'il voulait gagner, devait se choisir une autre stratégie. Il a voulu, comme en 2007, siphonner les voix FN, au moment même où celui-ci voulait lui faire payer cela. Il a sous-estimé la haine du FN contre lui. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.

S'il avait fait une campagne au centre droit, il aurait peut-être quand même perdu, sauf son honneur. Aujourd'hui, il a tout perdu. Mais il a été un si mauvais président que je ne veux pas pleurer. Jupiter rend fou ceux qu'il veut perdre, en voila encore une démonstration.

Mon souhait est qu'effectivement, il quitte la politique, et qu'on n'entende plus jamais parler de lui, ni de son clone Copé. La droite a 5 ans pour se reconstruire sur des bases morales mieux assurées. On verra si elle en est capable.

M Hollande aurait donc bien tort de s'attribuer seul le mérite de cette victoire par défaut. Ses marges de manœuvre sont extrêmement étroites. Mais il pourra au moins, je l'espère, changer le style et la moralité de la vie politique française. On sera vite fixé.

Il lui faut gagner les législatives, et encore une fois, il aura besoin des électeurs du FN.
Il lui faut s'imposer en Europe, et ce n'est pas simple.
Il lui faudra distribuer des cacahuètes, sans pénaliser le budget.
Il lui faudra reconstruire une unité nationale mise en pièces, et reprendre dans le bon sens les réformes nécessaires.

Et pendant ce temps-là, on va entendre caqueter les péronnelles (les Nadine Morano, les Valérie Rosso-Debord, les Valéries Pécresse, les Christine Boutin...), on va voir les rapaces (Guaino, Guéant, Wauquiez,...) lui scier la branche, et les copains du Fouquet's (Bouygues, Proglio, Lagardère, Dassault...) lui glisser des peux de bananes. Ca va être très pénible...

vendredi 4 mai 2012

Bien voter le 6 mai

Et bien, pauvres de vous, vous ne m'avez pas écouté et nous nous retrouvons devant le duel qu'il fallait éviter, celui de la peste contre le choléra, celui de l'Ebola contre l'AVC à répétition, ou autres métaphores que l'humeur vous inspirera. Vous pourrez accuser la démagogie, le complot juif, l'inculture politique, rien ne peut changer cet état de fait.

Vous avez 3 solutions : voter Sarkozy, voter Hollande, aller à la pêche à la ligne.

Si vous avez voté NS ou FH au 1er tour, continuez au second : par COHERENCE (c'est le mot clé de cette époque , il faut être "cohérent"). Cependant, si vous avez voté NS et que vous êtes écoeuré par la tournure de sa campagne entre les 2 tours, il est permis de voter FH en représailles.

Si vous avez voté Joly, Cheminade, Mélanchon, Artaud, Poutou, votez FH. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, parait-il.

Si vous avez voté Le Pen, Dupont-Aignan ou Bayrou, vous avez encore le choix, car ces messieurs-dames ont laissé la liberté de vote à leurs électeurs. Je trouve cette expression bien bonne, car personnellement je n'ai pas l'habitude de suivre quelque injonction que ce soit.

Normalement, si vous êtes riche, bien-portant, catho, vieux, peu cultivé, vous devriez voter NS : c'est ce que disent les sondages. C'est votre intérêt, avec une bonne caution morale (genre "on ne veut pas du mariage gay").

De même, si vous êtes assisté, sans vrai travail, genre classe très moyenne, le choix FH s'impose.

Mais il y a aussi le vote de rejet. Vous pouvez voter, en pleurant, pour l'un, parce que vous détestez l'autre encore plus.

Si vous trouvez que le bilan de NS est calamiteux et que son énergie ressemble à celle du hamster dans sa cage roulante, que vous avez honte qu'il ait si mal représenté la France, si vous en avez assez de sa syntaxe approximative (hier : "il n'y a pas d'accord avec le FN qui se prépare"), si vous voulez qu'il soit enfin convoqué par un juge d'instruction, , si vous voulez "qu'il se casse", "qu'il dégage", votez FH.

Si vous pensez que FH ressemble vraiment à un Flamby, que vous avez peur de ses soutiens communistes, trotskystes et écologiques, si vous tenez à Fessenheim (qui est à l'abri des tsunamis), votez NS.

Je reconnais que pour les électeurs de Marine, tout cela est un peu compliqué, et que la pêche à la ligne soit la seule solution envisageable. Normalement, avec tous les efforts faits par NS, ils devraient le remercier en votant pour lui. D'un autre côté, la défaite de NS serait une telle aubaine qu'il serait dommage de la laisser passer.

Mon choix est fait, je l'assume. Faites le votre, et assumez.

PS : n'oubliez quand même pas l'intérêt supérieur du pays...

mardi 17 avril 2012

Prof de gym

Il fallait que je la raconte, celle-là, avant d'oublier...

J'étais jeune alors, en première, dans un lycée où seuls les profs étaient des civils, sauf le prof de gym, choisi pour ses biscotaux et son front bas. Autant dire que je n'existais pas pour lui.

Il y avait, pour le bac, une épreuve de gymnastique, pour laquelle il était aussi compétent que le pape. On ne comprenait rien à ses explications, mais il donnait des conseils en particulier aux grands et forts de la classe pendant qu'on chassait le grillon avec des brins d'herbe.

Un jour qu'il était occupé ailleurs, je tombe sur son "livre de cours" : 3/4 pages où étaient indiqués les enchaînements, et surtout les points qui seraient observés pendant la démonstration : immobilité de 3 secondes à tel endroit, cou de pied pendu à tel autre, etc. Pages dont j'ai facilement retenu l'essentiel pendant qu'il parlait foot avec les autres.

Le jour du bac, il était assis avec l'examinateur venu d'un autre lycée. Je passe enfin, après les costauds qui ont eu à peu près la moyenne. Je le vois faire une moue à l'examinateur, l'air de dire que ça va être vite fini.

Je fais ma démonstration, dans un nuage, en me récitant les mouvements, marquant les poses, tendant le pied, comme dans le livre. Un saut à la fin : je me réveille, et l'examinateur dit : "François : 18/20".

La tête du "prof"!

Le dernier point sur les vaccins

Hier 14 juin 2021, le Président Macron tenait une conférence de presse à l'issue du conseil de l'OTAN, et de sa conversation avec...