Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Figaro, un connaisseur :
Et j'avoue avoir bien ri, en voyant ceci :
(pour info, le gros lardon, derrière JF Copé, est Edouard Curtial, député de l'Oise, ancien ministre!)
Puis cela :
(Valérie Pécresse a son sourire Colgate)
Mais maintenant, après la détente, il faut réfléchir un peu. C'est quand même une mauvaise nouvelle.
Certes, en plaisantant, je disais que je souhaitais la victoire de Copé, mais comme Laval souhaitait celle de l'Allemagne : à cause des conséquences. Mais une victoire comme celle-là, c'est aussi mauvais pour la France.
Certes, Fillon ne m'a jamais paru très courageux. Je l'ai vu mollir en 1995, quand il était ministre des PTT : il se vante de la réforme qu'il y a fait, sans dire qu'elle s'est faite malgré lui et sans lui, après un joli pas de clerc. Je me souviens de sa réforme des retraites de 2003, où il a réduit en douce les retraites des mères de famille. Je me souviens surtout de celui qui pendant 5 ans a occupé la fonction de Premier Ministre, acceptant d'être réduit au rang de "collaborateur" (je parlais de Laval tout-à-l'heure, mais ça n'a pas de rapport), disant qu'il dirigeait un pays en faillite, tout en faisant voter la loi TEPA de 2007, qui allait nous couler.
Mais par rapport à Copé, il est quand même plus présentable. Copé, avocat "sur titres", traîne déjà à 48 ans un tombereau de casseroles, de ses appartements de fonction à la piscine de M Takkiedine. Il est soutenu par ce qu'il y a de pire en politique, comme Valérie Rosso-Debord ou Nadine Morano (celle qui est fière que des soldats français soient morts "grâce à Sarkozy"). Et par Madame Boutin, qui fête ainsi sa victoire :
Joie sereine et déterminée!!!!
Et il a fait campagne -dite du pain au chocolat- sur ce qu'il y a de plus mauvais en France, avec ses relents de populisme, dans la ligne "Buisson", qui consiste à reprendre les thèmes du FN tout en disant qu'il n'en est rien. C'est "clivant", il trouve ça bien. On n'est pas homme d'Etat en "clivant". Et moi, je n'aime pas que les enfants d'immigrés viennent m'expliquer comment il convient d'être français.
Il a fait son petit putsch dimanche soir, essayant de forcer le destin avec un manque d'élégance qu'on n'oubliera pas. Il a quand même gagné, de 98 voix, d'une victoire sans panache puisqu'il est désormais évident que les 2 camps ont bourré les urnes. Mais c'est leur problème...
Ce type est prêt à tout, y compris à faire alliance avec le FN aux municipales, sous prétexte de front anti-socialo. Fillon a parlé de fracture politique et morale, ne l'oublions pas.
On s'achemine vers des temps troublés. Copé ne sera jamais président, en particulier parce que Fillon, qui a le génie du "coup de pied de l'âne", lui gardera un chien de sa chienne : la machine à perdre de la Droite est de nouveau en marche. Mais la Droite, bien décomplexée, prend une mauvaise direction, celle des extrêmes. La perspective d'un "dialogue républicain" s'éloigne, -à défaut d'un gouvernement d'union nationale qui serait nécessaire pour faire face à la crise.
1 commentaire:
Belle analyse. La droite arrive à être aussi bête que la gauche.
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