lundi 29 décembre 2008

Bonne année, Monsieur Sarkozy!

Je vous espère bien reposé, après 8 jours de farniente sur une plage ensoleillée et cocoifiée, en "famille".
Vous allez sûrement vous inviter chez moi pour me présenter vos voeux. Permettez-moi de vous en remercier par avance, et de vous dire ceux que j'attends de vous.

- Tout d'abord, je voudrais vous souhaiter beaucoup de temps libre, que vous puissiez consacrer à vos enfants, à vos affaires et au tourisme. Et le plus tôt sera le mieux.

- Mais bon, les choses étant ce qu'elles sont et ce qu'elles peuvent être, je pense que le mieux serait que vous tourniez votre langue 7 fois dans votre bouche avant de parler. Vous êtes trop impulsif, vous sautez sur tout et vous foncez avant de savoir de quoi il retourne. Je vous promets que ça vous nuit.
Par exemple, vous supprimez la pub à la TV, vous nommez la commission Copé pour étudier ça, vous décidez du principal avant d'en avoir reçu les conclusions, et Copé se déclare d'accord sur tout avec vous. La loi passe mal au Parlement, et on s'aperçoit alors qu'un coup de fil à Carolis aurait suffit..
Pitié, ne nous faites pas la même chose avec la réforme territoriale : M Balladur doit rendre ses conclusions pour la fin février, et M Frédéric Lefèvre annonce déjà la fusion des régions et départements (de gauche essentiellement)!

- Ne nous refaites pas le coup de "la réponse à la crise, c'est plus de réformes!", comme autrefois on me menaçait d'avoir un thème latin si on n'était pas sage. Des champs de réformes, il y en a, mais ce qu'on veut d'abord c'est de meilleures réformes : qui trop embrasse mal étreint, vous devez savoir cela à la longue.
Un bonne réforme est davantage affaire de culture que de structure, et nécessite plus de dialogues, d'effort continu et de mesures d'accompagnement, que d'oukases mal compris et d'effets de manche et de menton. Je souhaite vivement que vous compreniez enfin cela.

- Ne sautez plus sur chaque fait divers. Pendant votre absence bien compréhensible, il y a eu 2 morts dans les hôpitaux de Paris, et 2 évasions d'hôpitaux psychiatriques. On a eu Mme Bachelot matin, midi et soir sur toutes les radios et TV. Et bien, c'est son boulot de ministre, on peut critiquer si on veut sans attenter à votre haute fonction, ou être d'accord sans avoir l'air de vous faire allégeance. Voyez, quand vous n'êtes pas là, ça ne marche pas plus mal qu'avant. Compris ça aussi?

- Maintenant que vous n'êtes plus Président de l'Europe (que vous avez plus couvert de gloire que quiconque depuis Napoléon Empereur, à entendre TF1 et à lire Le Figaro), et que M. Obama risque de vous ravir l'attention générale, je vous souhaite d'enfin répondre concrètement aux problèmes de notre pays. La nouvelle civilisation, c'était il y a un an, la laïcité "positive" il y a 6 mois. Depuis, vos fondements idéologiques et votre fascination bling-bling se sont envolés avec la crise. Prenez-en donc acte, et travaillez dans le calme sur le fond, sans confondre précipitation et vitesse, comm et politique, esbrouffe et vision.
Arrêtez votre populisme sur le métissage, les banlieues, la délinquance et tout ce que vous faites, genre rideau de fumée, pour essayer de regagner des voix à l'extrême-droite : cela ne vous en rapportera plus, et crée le désordre que vous prétendez combattre.
Attaquez-vous plutôt de front aux problèmes concrets de conditions de vie, de misères réelles, d'éducation, d'inégalités sociales, qui créent les conditions de ces "fractures", pour parler comme l'autre.
On sait bien qu'il faudra payer un jour la facture de tout ça : à vous de faire qu'elle soit équitablement répartie, et qu'elle ne s'aggrave pas. Sur ces 2 points, vous avez de réelles marges de progrès.

Je sais que ça fait beaucoup pour un seul homme, mais c'est vous qui l'avez voulu, et pas qu'en vous rasant, non?

Allez, bonne année!

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Que de résolutions pour cette nouvelle année! Heureusement, notre Premier, omnipotent, pourra répondre à tout cela.
Allez, on lui souhaite quand même un bébé dans l'année, comme ça il pourra jouer avec le petit Mohamed Dati!
Bonne année!

Anonyme a dit…

mais pourquoi Mohammed dati? Un charles-edouard Dati, une Ségolène Dati et deux ou trois générations après, hop, on aura un sémillant Henri de Dati-Sarko, ou une accorte chantal von Fressembourg-Dati, de vieille noblesse Hongroise...

Anonyme a dit…

Hola ! Comme vous y allez François! Mais il est vrai qu'on ne prete qu'aux riches.
Je suis sur que nous allons assister à Nicolas V3 suivant le plan des publicitaires et les communiquants du président.De nouvelles aventures prenantes qui nous feront atteindre la mi-mandat avec sacrifice des ministres de la première et de la deuxième phase pour une nouvelle équipe de choc qui aura bien compris "ce que les français attendent".Nouvel espoir, nouvelles réformes avec renoncements à la clef, revirements, rodomontades, discours inspirés et innovations sur la forme pour mieux masquer les résultats calamiteux qu'on sent poindre dans tous les domaines pour aboutir au final à la supplique pour un réellection histoire de se donner du temps pour engrancher les succès improbables contrebalancés par "tous ces imprévus" si génants que nous propose la vraie vie.

Nicolas ne m'a jamais fait rêvé, pire il me fait peur.Chirac aussi mentait mais il ne faisait rien, Nicolas lui ment mais il multiplie les initiatives et n'accèptera jamais le bilan sans se débattre.

Slobo et leon4 on pense à vous !

Anonyme a dit…

D'acord avec Léon 4, le métissage il n'y a que ça de vrai ! mais pourquoi pas Sarah Straus-Kahn-Dati ?

Anonyme a dit…

A Slobo : ce sera plutôt Geoffroy d'Hatty dans 2 générations.
Elle va devenir "de souche"!

Anonyme a dit…

No comment :voici ce qu'on lit sur le FIGARO en ligne aujourd'hui !(Désolé François pour la source)


Voeux : Sarkozy va confirmer
sa volonté de réformer

Charles Jaigu
30/12/2008 | Mise à jour : 22:35 | Commentaires 141 | Ajouter à ma sélection .

Dans ses vœux mercredi soir, le président évoquera la réforme de l'hôpital, celle des territoires, de la sécurité intérieure, ou encore de la justice. Crédits photo : Le Figaro
Le chef de l'État assurera mercredi soir lors des traditionnels voeux télévisés qu'un «monde nouveau» peut sortir de la crise.

Dix minutes pour évoquer 2008 et présenter les défis de 2009, c'est peu. Mais c'est le temps que durent traditionnellement les vœux des présidents de la République. Et Nicolas Sarkozy, mercredi soir, n'entend pas déborder de ce format très court. Pourtant, il a beaucoup à dire. Cette fois-ci, pas besoin d'innover sur le thème de la «politique de civilisation», comme l'année dernière. La matière fournie par les événements de ces derniers mois et par l'année périlleuse qui s'annonce est amplement suffisante.

Nicolas Sarkozy laissera donc tomber le rideau sur six mois de présidence européenne, et il rappellera les avancées accomplies par les Européens face à la crise géorgienne, puis la crise finan­cière, ou sur le climat. Il devrait également faire allusion à l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. Il recevra d'ailleurs jeudi à l'Élysée Tzipi Livni, la ministre israélienne des Affaires étrangères.


«Exigence de solidarité»

Puis il évoquera cette année 2009 tant redoutée par les économistes, le gouvernement et les Français. «La conviction du chef de l'État est qu'un monde nouveau va sortir des crises que nous avons connues, il le redira ce soir (mercredi)», confie l'un de ses proches collaborateurs. Il voudra assurer aux Français qu'il s'y «prépare», et qu'il sera soucieux de respecter une «exigence de solidarité pour les plus pauvres», ajoute ce proche.

Et puis il y a les réformes. Nicolas Sarkozy sait bien qu'après le report du projet de réforme de la seconde, certains annonçaient un «nouveau Sarkozy», soucieux de ne pas secouer une société trop fragile. Les vœux seront donc l'occasion de redire clairement ce soir sa volonté de ne rien céder sur ce front. «Le président n'a pas varié : il faut moderniser le pays, le rendre plus compétitif et efficace, il faut aller jusqu'au bout des réformes», explique son entourage.

Il évoquera la réforme de l'hôpital, celle des territoires, de la sécurité intérieure, de la justice et du système pénitentiaire. Des vœux «lucides mais positifs», selon Franck Louvrier, le conseiller de communication du président, qui tenteront de dissiper la morosité ambiante grâce à une bonne dose de volonta­risme, sans cacher les difficultés du moment.

Sur la forme, le président changera de décor. Il s'adressera debout aux Français, depuis la bibliothèque de l'Élysée et non de son bureau. «Ce choix permettra au réalisateur d'avoir un champ horizontal beaucoup plus large et s'adaptera donc parfaitement au format 16/9 des nouveaux écrans de télévision», note Franck Louvrier. Mais Nicolas Sarkozy ne s'exprimera pas en direct, comme il l'avait fait lors de ses premiers vœux, il y a un an. Il était alors question de remettre un peu de naturel et plus de vérité dans un exercice jugé trop compassé. Mais, pour des raisons techniques, assure l'Élysée, il les enregistrera «dans les conditions du direct mais une heure avant la diffusion», comme son prédécesseur, Jacques Chirac, «pour permettre d'incruster un sous-titrage et une traduction dans un médaillon en langue des signes», explique Franck Louvrier.

Autre petit changement : les ministres présents à Paris ne seront pas invités à venir boire une coupe de champagne à l'Élysée après les vœux du président. «On ne renouvelle pas l'expérience cette année», indique-t-on sans plus de commentaire dans l'entourage du chef de l'État.

Anonyme a dit…

Il y a quelque chose de pervers dans le discours de NS : il requiert plus de solidarité envers les plus pauvres, les sdf en particulier et il fait plancher Private Boutin la bonne catho de service alors qu'il prévoit (mais pourquoi?)un plan de soutien à l'immobilier, ce qui aura pour consqéquence de continuer à exclure les plus mal logés ou les sdf !!!!
Si quelqu'un a la clef merci de m'ouvrir l'esprit...Sarko me fatigue pas vous ?

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