dimanche 3 mai 2009

Le marché de mon village

Ah! le marché de mon village... Tous les samedis que Dieu fait, à l'ombre de l'Église St-Joseph.

Fraîcheur, légèreté et surtout jovialité s'y donnent rendez-vous.

Voyez, le paysan de la plaine qui crie "Ma chambre des Députés! Goûtez ma chambre des Députés!" Car il a fait un botte de ses meilleurs radis, blancs, jaunes, roses et pourpre, de toutes les couleurs, voyez vous-même :



Bien entendu, c'est "propre récolte", ce qui ne veut pas dire que les radis sont propres, mais qu'il les a fait pousser lui-même. Il a aussi des herbes, du panais, des patates, des salades noires, des carottes, rien que des légumes réjouissant. On en a des envies de pot-au-feu, ou de bœuf-carotte.

L'odeur d'étable vous signale le fermier de la montagne venu vendre ses Munster (propre récolte également). On fait la queue chez le pâtissier qui fait les meilleurs "soufflages". Le boucher, maître-queux, a apporté son stock de schiffalas, gendarmes, kastlers, saucisses de foie, fleischschnacka. L'hiver il a du gibier, l'été des merguez et des chipos.

Beaucoup de produit italiens aussi, car l'italien est à l'Alsace ce que le Portugais est à Paris : un pilier de l'exotisme. Olives, même en huile, charcuterie, pâtes, gâteaux.

Le même pépé sous une tente essaie de vendre des boutons, du fil et des aiguilles, du biais, des bordures brodées d'alsaciennes à la queue-leu-leu. Chaque samedi, il déballe tout, et chaque année les porte-jarretières sont de moins en moins roses et de plus en plus défraîchis.

Néanmoins les gens sont joyeux. Je capte une conversation entre un couple et une fleuriste. Le monsieur dit en montrant sa femme : "Ah, ça fait 35 ans que je me la traîne!". Les femmes gloussent. "Y'se plaint pas!" dit la "traînée". " Moi, ça fait 23 ans qu'on me traîne", dit la fleuriste. "Hope-là, vous avez fait le plus dur...", conclut le monsieur.

Et comment ça va depuis l'an dernier? Oh, ça va, on fait aller! Merci, c'est moi, service! Au revoir, bon week-end et bonnes fêtes de 1er mai, hein!

PS : ça va comme ça?
PPS : beaucoup de pièges orthographiques dans ce texte : à vos dicos les enfants!

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Hum, le boeuf carotte ! Auriez-vous une recette digne de ce nom ?

leon4 a dit…

Ou demandez à l'IGS?

choupette a dit…

I surkiiffff votre article ! en voila de la legerete !anti

choupette a dit…

pardon pur le "anti" a la fin de mon post, faute de frappe.

choupette la blondinette a dit…

"pardon POUR" et pas "PUR" ! je me reprends a chaque fois car je sais qu'ici trainent des integristes... heu je veux dire des integristes de la langue francaise of course.

François a dit…

Merci Choupette, tu es vraiment trop mignonne...
La prochaine fois, je te ferai une lecture commentée de "Coins de Rue, Images immondes", tu vas adorer.
En revanche, sans être intrégroïde, j'avoue que le sens du mot surkiiffffer m'échappe un peu... Je n'ai pas d'enfant autour de moi pour m'expliquer.

Anonyme a dit…

On dit boeuf-carottes, et non boeuf-carotte.
Un boeuf-carottes, des boeuf-carottes

leon4 a dit…

A Anonyme
et si on cuisine des boeufs avec une seule carotte, on peut très bien écrire un "boeufs-carotte"?

Et puis si l'Ordre est la victoire de la raison, le Désordre est le triomphe de l'imagination, m^me en orthographe.
PS:j'aime bien Choupette. On déjeune ensemble?

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