Oui, saint Jean, non pas le cousin de Jésus, Jochanaan, le dernier des prophètes et le premier des martyrs, dit "saint Jean d'été" pour sa fête le 24 juin, au solstice d'été, mais saint Jean l'Evangéliste, le fils de Zébédée et frère de saint Jacques le Majeur, fait fils de Marie -et donc frère des hommes- sur la Croix, "saint Jean d'hiver" pour sa fête le 27 décembre.
Quelle vie que la sienne! Né vers l'an 760 de la fondation de Rome, pêcheur comme son père, appelé à devenir le "disciple préféré", il assiste aux noces de Cana (était-il le fiancé?), il participe au mont Thabor à la Transfiguration, il est au mont des Oliviers pour l'Agonie.
Au matin de Pâques, il court au Sépulcre avec Pierre, mais le tombeau est vide...
Il prêche en Judée et en Asie Mineure. Il est à Ephèse à la mort de la Vierge et porte devant son cercueil la palme cueillie par un ange au paradis. Il écrit le plus original et le plus poignant des Évangiles.
La tradition veut qu'il ait rédigé l'Apocalypse, le plus puissant texte du Nouveau Testament, à Patmos, où il aurait été exilé. Il meurt vers l'an 100 après Jésus-Christ, après avoir survécu miraculeusement à Rome (à la Porte Latine) à un bain d'huile bouillante que lui a infligé Domitien, et à Ephèse à un empoisonnement. Jean, 20, 22 :"Je veux qu'il demeure jusqu'à ce que Je vienne"...
Son culte s'est rapidement étendu, et c'est de nos jours un saint très populaire, au point que parfois on double le prénom : Jean-Marie, Jean-Luc, Jean-Michel, Jean-Daniel, etc.
Saint-Jean-de-Latran (et ses célèbres chanoines), c'est lui. La cathédrale de Besançon, c'est lui. San Juan de los Reyes (à Tolède), c'est lui.
Il est le saint patron des théologiens et des écrivains, mais aussi des métiers exposés au feu (armuriers, chandeliers, huiliers...), et encore des imprimeurs, libraires, relieurs, marchands d'autographes, graveurs en taille douce. Confié à Marie, il est le protecteur des vierges et des veuves. Il est bien sûr invoqué contre les brûlures et contre les poisons.
Ses attributs sont l'aigle, la coupe empoisonnée (le venin étant représenté par un petit dragon exorcisé par un signe de croix), la chaudière d'huile bouillante et la palme du Paradis. Il est représenté jeune (parthénios), ou comme un vieillard chauve à barbe blanche (presbytès).
Le voici, par le Greco, au musée du Prado : la coupe est devenue un calice, symbole de la foi.
De la curiosité ... Avant toute chose.... Sur des sujets divers... Sans oublier des coups de gueule, Et des provocations! De l'humour, toujours. Du premier degré, jamais!
samedi 9 mars 2013
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2 commentaires:
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