dimanche 23 juin 2013

Corrigés du bac philo 2013

  • Mes nombreux lecteurs étaient impatients de connaitre mes corrigés du bac philo 2013.

Mon sujet préféré aurait été "que devons-nous à l'état?"

Une réponse possible eut été : Tout!  J'ai été mis au monde dans un hôpital public, la PMI s'est occupé de moi, j'ai été éduqué par des instituteurs et professeurs ;  il m'a ensuite fourni un petit travail tranquille, et je bénéficie maintenant d'une retraite à ne rien faire aux frais de la princesse. 

Mais c'est insuffisant, car en fait j'ai payé ces services bien chers, et je ne suis pas sûr d'être rentré dans mes frais. J'ai eu aussi de mauvais profs qu'il aurait fallu virer. J'ai fait un an de service militaire, dont l'utilité m'échappait. J'ai été mal payé pour un travail d'enfer, sans reconnaissance autre qu'une breloque bleue, et il ne me rend pas à la retraite tout ce que j'ai cotisé.

Donc, le bilan est négatif et je ne pense rien lui devoir, et même je pense même qu'il me doit des sous.

Moralement, il est indéfendable. Il ne paie pas les cotisations de ses fonctionnaires aux caisses de retraite, les déclare en déficit et augmente les impôts. J'ai conscience de simplifier, mais il y a de ça. Mais enfin, quand le ministre du budget a un compte en Suisse non déclaré, quand le directeur de cabinet du Ministre de l'Intérieur se sert en liquide dans les fonds réservé aux enquêtes de la police, il y a de quoi être méfiant.

Plus grave, chargé de la "sécurité", il me traque en écoutant mes conversations téléphoniques, en lisant mes mails, mes conversations Facebook et Twitter. Il outrepasse ses lois, il se croit tout permis, il se prend pour Big Brother, et je lui dois quelque chose? Je paie des impôts  et ce serait pour acheter des Rafales à M Dassault? Nous sommes exploités par notre système militaro-industriel, et il faut dire "amen"?

Les services dits "publics" sont de plus en plus chers et de moins en moins accessibles. Comparez la hausse de votre retraite avec celle du ticket de métro, et vous verrez le résultat. Allez aux urgences dans un hôpital parisien, et vous serez ahuri.

Les théories de Frédéric Bastiat, avec les "minarchistes", reviennent à la mode : "Il y a trop de grands hommes dans le monde; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle ». Il ne faut laisser à l'état que la Justice et la Sécurité, dans le but de favoriser le commerce et l'interaction des gens. Si tu ne travailles pas, tu ne manges pas. Si tu es malade et pauvre, tu meurs. Normal.

Pire encore, l'état nous impose des lois dont ne voulons pas. On ne lâche rien. On ne lâche rien. On ne lâche rien. Jamais.

La conclusion s'impose d'elle-même. A l'état de présenter sa défense, et de m'en convaincre, s'il le peut.

Autre sujet amusant :  "Le langage n'est-il qu'un outil ?

Ben non, idiot! Le langage sert à communiquer, certes, et on l'utilise pour ça. Il est du reste insuffisant, car certaines choses sont "indicibles". Mais il est le support de notre pensée, et notre pensée va bien au delà. Et toc!

Sujet ridicule : "La science se limite-t-elle à constater les faits ?"

La réponse est évidemment non. La science cherche à comprendre le réel, elle construit des théories, et les valide par l'expérience, qui est la confrontation aux faits. Si elle ne faisait que constater les faits, on en serait encore à craindre que le ciel nous tombe sur la tête et à croire que le soleil et les planètes tournent autour de la terre.

Autre sujet idiot, qui s'y rattache : "Interprète-t-on à défaut de connaître ?"

Ce que l'on ne connait pas est ce qui reste à découvrir, et cette quête sera sans fin. Libre à vous d’interpréter ce que vous ne connaissez pas, par exemple les causes des lignes de la main ou des conséquences de l'astrologie, mais ce n'est pas de la science.

 Un bon sujet : "Peut-on agir moralement sans s'intéresser à la politique ?" 

Attention, cela ne veut pas dire : peut-on faire de la politique en agissant moralement? On sait que la réponse est non, et que si vous voulez conserver une conscience nette, choisissez une autre voie.

Mais ne pas faire de politique, est-ce agir moralement? Non, bien sûr. En cas d'oppression, votre devoir est de vous révolter. On ne lâche rien! De même si on vous envahit (citer De Gaulle en 40).

Mais surtout, peut-on constater la misère du monde, et ne rien faire? Vivre sans conscience sociale? Laisser les loups entrer dans les bergeries sans intervenir? Halte là, camarade! 

1 commentaire:

Petite soeur a dit…

20/20 ! Mais tu n'as plus 17 ans...on sent de la maturité...
Sujet du brevet français : notre monde d'aujourd'hui, selon vous, laisse t il encore la place aux rêves ? Éd. a pris le sujet d'imagination....

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