Mon cher Robert,
Votre "ami" Théodore a bien voulu m'écrire une lettre charmante. Je n'oublierai jamais que j'ai eu l'honneur de vous être présenté par Madame de Villeparisis, l'amie de ma Grand-mère Bathilde, qu'on appelait Madame Amédée, et qui me fit découvrir Madame de Sévigné et bien sûr Bergotte. Avez-vous entendu parler de ses soeurs Céline et Flora?
Le frère de mon grand-père, l'oncle Adolphe était l' un des nombreux amants de madame votre ravissante belle-mère, du temps où elle était Odette de Crécy, séparée de Pierre de Verjus, comte de Crécy. Ne le confondez-pas avec mon oncle Octave, qui laissa inconsolable ma pauvre tante Léonie, connue pour tremper ses madeleines dans une cuillère de thé.
Nous avions connu votre beau-père, le délicat Charles Swann, quand il rendait visite à mes parents à Combray, car mon grand-père était ami avec son père. Et c'est par Odette, avant leur mariage, qu'il fut entraîné dans les salons des Verdurin, où il eut la chance de rencontrer Brichot, le pédant toponymiste, le marquis de Cambremer, dit "Cancan" (qui avait épousé une demoiselle Legrandin!), le comte de Forcheville, le docteur et madame Cottard, Dechambre le violoniste, Elstir le peintre, Saniette, et bien d'autres encore. On s'y amusait beaucoup, du moins selon l'avis de Madame Verdurin.
Vous avez aussi rencontré bien sûr Charles Morel, qui essayait de cacher que son père avait été le valet de chambre le l'Oncle Adolphe, et qui avait réussi à s’introduire à la Raspelière avec votre oncle le baron de Charlus, et à faire prendre du Meyerbeer pour du Debussy. Il se disait "presque fiancé" avec avec la nièce de Jupien, le giletier qui habitait dans notre immeuble, au côté de l’hôtel de Guermantes, puis qui a géré une maison de rendez-vous où passait bien du beau monde.
A propos des Guermantes, qui font assez savoir qu'ils descendent de Geneviève de Brabant, d'un maréchal et d'un académicien français, j’aurais besoin de quelques précisions. Basin et Oriane, le prince et la princesse des Laumes, devenus duc et duchesse de Guermantes à la mort du duc, étaient-ils vraiment cousins? Palamède XV, baron de Charlus, et Marie-Aynard de Saint-Loup, comtesse de Marsantes -votre mère- complètent la fratrie de la branche aînée. Mais quel est votre rapport de cousinage avec le prince Gilbert de Guermantes, mari de Marie, née duchesse de Bavière? Auriez-vous imaginé que Mme Verdurin, veuve de M Verdurin puis du duc de Duras deviendrait à son tout princesse de Guermantes? Heureusement, cela n'est arrivé qu'après votre mort héroïque au front.
(à suivre)
De la curiosité ... Avant toute chose.... Sur des sujets divers... Sans oublier des coups de gueule, Et des provocations! De l'humour, toujours. Du premier degré, jamais!
samedi 14 février 2015
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