J'ai appris bien des choses que j'ignorais, ou que j'avais oubliées. Je vous en mets quelques unes :
- Ce sont les américains, toujours subtils, qui ont installé, financé et aidé Hô Chi Minh en 1945, pour accélérer le retrait des japonais, en lui promettant après la guerre l'indépendance du Viet Nam. Plus tard, ils formeront Ben Laden.
- C'est De Gaulle qui, en septembre 45, a décidé de reprendre son ancienne colonie, en disant aux américains, toujours trop bons, que sinon son pays, la France, risquait de tomber aux mains des cocos.
- C'est le général Navarre qui a inventé la célèbre formule : "la lumière est au bout du tunnel". C'était juste avant Diêm Biên Phu.
- C'est Kennedy qui, à l'été 1963, a laissé assassiner Ngô Đình Diệm le président, alors que les méchants étaient son frère Ngô Ðình Nhu et sa femme (cette femme qui a parlé de "barbecues", à propos des moines bouddhistes qui se suicidaient par le feu, se proposant de leur fournir des allumettes). Quant à Mgr Ngo Dinh Thuc, leur frère, il était évêque (catholique) de Hué. Mon père disait que cette erreur de Kennedy avait été le début de la fin pour les US.
- C'est Johnson, LBJ, qui avait dit au "complexe militaro-industriel" que si on le débarrassait de JFK, il satisferait leur demande d'une guerre totale au Viet Nam. Ce qui fut fait.
- L'incorporation favorisait le recrutement des minorités, notamment les noirs. Les enfants de riches blancs se faisaient facilement exempter.
- C'est l'entreprise Dow Chemical qui fabriquait "l'agent orange".
- C'est Nixon qui, à le veille des élections de 1968, suggéra au Sud Viet Nam de torpiller les négociations de paix pour faciliter son élection. Johnson l'apprit par des écoutes illégales, et appela Nixon, qui (dé-)mentit effrontément. Ce n'était pas son premier mensonge, ni le dernier. Chirac s'est inspiré de cette bonne méthode avec nos otages au Liban eu 1988.
- Les américains avaient des KPI : on comptait exactement le nombre de morts Viet Cong comparé au nombre de morts US. Le ratio, très satisfaisant était de 40 contre 1. Pour l'obtenir, les GI comptabilisaient comme Viet tous les civils qu'ils zigouillaient dans les villages, vieillards, femmes et enfants compris.
- C'est la garde nationale qui tira à balles réelles sur des étudiants sur le campus de Kent University, Ohio, le 4 mai 1970, faisant 4 morts et une dizaine de blessés.
En ajoutant les blessés, leurs famille et leurs amis, sans sous-estimer les dégâts psychologiques chez ceux qui sont revenus, on peut dire que cette guerre a détruit une génération, et perturbé la précédente et la suivante. Ceux qui ne connaissent pas l'histoire sont condamnés à la revivre.
2 commentaires:
Il y avait déjà à l'époque un ou des complots ... le dindon de la farce c'est toujours le citoyen de base qu'il soit blanc ou noir.
Oui, surtout s'il est pauvre...
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