(Cliquez dessus, pour mieux la voir!)
Plus intéressé sans doute par le contenant que par le contenu, M Wittock a peut-être apprécié sa bibliothèque :
- Théâtre de Corneille, en 6 tomes, qu'on ne présente pas.
- Poésie de Marie de France, 2 tomes : poétesse qui vécut au XIIème siècle, elle n'a rien à voir avec les princesses Valois, et n'est donc pas connue dans Point de Vue. Ses états d'âme exprimant l'amour courtois, dans des lais, sont devenus à la mode au XIXème siècle. A vue de nez, illisible.
- Adèle et Théodore, 4 tomes : un peu de recherche s'impose pour en découvrir l'auteur . Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, marquise de Sillery. Elle était chargée de l'éducation des enfants du duc d'Orléans (Philippe-Egalité), et maîtresse de leur père (on dit maintenant "jeune fille au père"). Adèle et Théodore ou lettres sur l’éducation contenant tous les principes relatifs à l’éducation des Princes, des jeunes personnes et des hommes, parut en 1782. On préfèrera lire ses Mémoires... Je suppose que, comme Corneille, elle montre les hommes comme ils devraient être...
- Spectacle de F. Bleau, année 1754 : je n'en sais pas plus...
- Breviarium Parisiensis, pars Hiemalis, pars Aestiva : un bréviaire incomplet donc, puisqu'il y manque le printemps et l'automne, et qu'on soupçonnera de gallicanisme.
- Delavigne, oeuvres complètes, 1 tome. Ah! Qui lit encore Casimir Delavigne! Je vous laisse déguster son poème sur la découverte de la vaccine, qui fit tant impression sur la jeune Roselyne Narquin :
- Par le fer délicat dont le docteur arme ses doigts,
- Le bras d’un jeune enfant est effleuré trois fois.
- Des utiles poisons d’une mamelle impure,
- Il infecte avec art cette triple piqûre.
- Vous noterez la licence poétique : c'est le médecin qui infecte, non pas le bras....
- Il était aussi un des protégés de Louis-Philippe : la bibliothèque devait être Orléanaise.
- L'Imitation de Jésus-Christ, Paris 1823, évidemment. Le Livre de dévotion par excellence, qui date du début XVème, et qui fut mille fois imprimé et réédité. Il est de toutes les bibliothèques et, malheureusement, de toutes nos brocantes aujourd'hui. La traduction de Lamennais ne date que de 1825, ce n'est donc pas elle qui est présentée ici, mais elle est disponible en Poche.
- Di Tito Lucrezio, 2 tomes : il s'agit sans doute d'une traduction italienne du De Natura Rerum de Lucrèce. A réserver à notre épicurien Sarkozy.
- Histoire de St-Louis, à la reliure ornée de fleurs de lys. On ne sait de qui et de quand. Mais vous savez qui est St-Louis, si vous n'êtes pas en Terminale S.
- Quint$$ Horat$$ Flacc$$ Opera, 2 tomes : les oeuvres de Quintus Horatius Flaccus, bien sûr, notre Horace, mais pas celui de Corneille. C'est lui qui a inventé le "Carpe Diem" que tous nos boutonneux pratiquent au lieu de travailler . Lui aussi qui a dit "Nunc est bibendum" : un de mes neveux doit le connaitre par cœur. A mettre tout en haut de la bibliothèque, hors de portée des enfants.
6 commentaires:
Quelle belle bibliothèque! La mienne n'est pas mal non plus, mais ne plaira sûrement pas à Anne Onyme, qui pourtant, n'a jamais lu aucun des livres suivants:
- Comme le temps passe... de Robert Brasillach
- Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline
- Service public du Colonel de la Roque
- Enquête sur la monarchie de Charles Maurras
- Père des journaliste et médecin des pauvres de G. Jubert
...
J'espère que ça te plait, Prospectiviste, qui lui possède de nombreux traités d'œnologie!
Avec un "S" à journaliste
allez on y va, chacun sa bibliothèque.
Le Chat
Achille Talon
Astérix
Blake et Mortimer
les Dingodossiers et la RAB
voilà ce que j'ai chez moi. Pour le reste, je fais confiance à la meilleure bibliothèque du monde: celle les autres!
Je ne voudrais pas que Marie de France fasse les frais de ma curiosité ! "A vue de nez, illisible" oh là, quelle exécution... mais le lai du chèvrefeuille avec une bonne traduction parle aussi "au coeur" :
"68 ...Eux deux étaient comme
69 le chèvrefeuille.
70 qui s'attache au noisetier.
71 Quand il s'est enlacé
72 et s'est mis tout autour du tige,
73 ils peuvent durer ensemble;
74 mais si quelqu'un plus tard veut les séparer,
75 le noisetier mourra rapidement,
76 et le chèvrefeuille aussi.
77 « Belle amie, ainsi en est-il de nous:
78 ni vous sans moi, ni moi sans vous! »
Lui, c'est Tristan, elle c'est Yseut...
Toujours illisible ?
Isabelle, vous m'avez bien eu!
En effet, j'ai été traîné (pas traîner...) à l'expo Arthur, à la BNF. J'y ai bien vu le dernier vers de ce lai, associé pour toujours à Tristan et Isolde, et les manuscrits, notamment de Chrétien de Troyes, beaux mais illisibles pour moi.
Je n'ai pas compris qu'ils avaient pu être traduits... Et Marie de France non plus! Et comme je ne sais pas déchiffrer les écritures anciennes, ni comprendre le vieux français, voila que je l'ai expédiée un peu rapidement.
Merci pour cette réparation!
ah Slobodan, e vous reconnais bien là ! Et vous avez raison car quand je vois ce qu'est devenu le service public après enquete en pourriecratie et ce que racontent les journalistes, je place un manuel d'oenologie avant de commencer mon voyage, si long, au bout de la nuit, et un juste après dans ma bibliothèque.Parfois il m'arrive aussi d'essayer de comprendre Zun Tzu pour mieux combattre mes cauchemards!
Je vous montrerais celà si vos trouvez un peu de temps avant que nous ne dégustions quelque breuvage en évoquant vos campagnes et mes luttes contre des moulins à vent.
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