C'est ce que nous apprend un communiqué du Ministère de la Culture, dans le style si particulier qui fait sa renommée ("les traces monumentales " des "parcours mémoriels", "la vision/le discours/le regard pédagogique/patriotique du XIXème"sic!). On pourra suivre nos héros, y compris les "héros ordinaires du patrimoine", mais sans oublier les "propriétaires", dans les visites des lieux qu'ils ont habités, construits, ou qui ont inspiré leur création.
Le Ministère nous invite au voyage : quoi de plus chic que d'aller en Nouvelle-Calédonie sur les traces mémorielles de Louise Michel, ou à Fort-de-France célébrer Aimé Césaire. Mais, avouez que Châlons-en Champagne pour Léon Bourgeois, faut aimer. Le familistère de Godin à Guise, pourquoi pas? Tiens, il ont oublié la Place des Grands Hommes à Bordeaux!
Vous pouvez aller à Paris admirer l'oeuvre du baron Haussmann (mais on peut le faire tous les jours avec un ticket de bus), ou au Havre (pourquoi pas Amiens?) voir celle de Perret.
On nous invite même à profiter de l'année Chopin/Henri IV pour visiter les rappels mémoriels, c'est à dire les lycées, gymnases, casernes de pompiers, salles polyvalentes et autres, qui portent leurs noms. Mais rien n'interdit d'aller fleurir la modeste auberge qui, sur une plaque, nous rappelle que Napoléon y dormit une nuit en 1809.
Le commerce n'est pas oublié : Léonard et le Clos-Lucé, ça fera plaisir à Gonzigue Saint-Bras. Pompidou et le centre Pompidou, s'il n'est pas en grève. Mais on pourra gratuitement aller prendre un pot au grand Hôtel de Cabourg, ce sera gratuit (n'hésitez pas à vous recommander de Marcel).
Pour ma part, je pense que ce thème des "grands hommes" nous dispensera pour une fois de faire la queue à l'Elysée. Que les endroits où il y a le plus de grands hommes, ce sont encore les cimetières (allez voir Félix Faure dans son lit au Père Lachaise). Ou alors, faites des "thématiques à vous" : visites des "jardins de l'avenue de l'Observatoire", de la rue Guynemer, de la rue de Bièvres et du quai Branly....
Pensez aussi aux autorités religieuses, comme on vous y invite. Je verrais bien un circuit de balades avec les piliers des églises parisiennes où tant de conversions célèbres ont eu lieu : Claudel à Notre-Dame, Frossard à la chapelle de l'Adoration rue d'Ulm, etc.
Ou alors, simplement, lire Pérec : Tentative d'épuisement d'un lieu parisien, pour tout savoir sur la place Saint-Sulpice.
Sans oublier Neuilly/Seine, Hauts de Seine, bien sûr.
1 commentaire:
Oui à Neuilly, on peut aller voir La Poste, où travaille Olivier Besancenot.
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