samedi 24 octobre 2009

Prenez le train, le Ciel vous en remercie....

La SNCF, en pleine modernisation, n'est pas encore privatisable, non pas que l'envie n'en titille nos dirigeants, mais parce que personne n'en voudrait.

Alors leur pub, avec des sous-entendus écolos à faire hurler Claude Allègre, leur va comme un gant...

Leur fonctionnement est directement inspiré de la regrettée Air Inter. Un système de réservation "dynamique", comme pour les avions, dit "yield management", a créé un foutoir incroyable. Votre prix de 19€ passe à 65€ le temps que vous alliez chercher votre carte bleue.

Comme dans les avions, il n'y a pas 2 passagers qui paient le même prix. Les premières sont parfois moins chers que les secondes classes. Je pense que même eux ne sy retrouvent pas. De toutes façons, les agents ne peuvent que regarder aussi leurs ordinateurs qui leur crachent un prix aléatoire.

C'est facile à comprendre : la SNCF vend ses places à un prix moyen à sa filiale réservation (dans laquelle il n'y a pas de "fonctionnaires", preuve incontestable d'efficacité), qui, elle, fait du yield management sauvage.

Mais c'est surtout dans la gestion des incidents que la SNCF fait dans le grandiose. D'abord, il n'y a plus de grèves, puisque quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit.

Quand il y a une panne, elle est "totalement" indépendante de leur volonté : il ne manquerait plus que ça... Des sangliers sur la voie, parfois, des ruptures de caténaires souvent, suffisent comme explication. mais ce n'est pas la SNCF qui gère les voies, c'est RFF. RFF, c'est plein de cheminots, mais c'est pas la SNCF. RFF porte la dette de la SNCF, n'a pas d'argent pour entretenir les voies, au point d'en fermer malgré le désir des Conseils Régionaux de moderniser le matériel roulant.

C'est donc pas la SNCF, jamais. Elle ne peut que s'excuser auprès de ses clients pour le retard "indépendant de sa volonté".

Il y a un site internet qui vous donne les détails des retards, mais il est lui aussi en retard. Ce matin, alors que les radios nous annonçaient la panne de la gare de l'Est depuis 5h du matin, le site SNCF annonçait que tout était normal à 10h30.

Cette panne : ce n'est pas la faute de la SNCF : des malfaiteurs ont volé des caténaires pour en vendre le cuivre au prix du cuivre... Je ne sais pourquoi on dit des malfaiteurs alors que ça pourrait être des ennemis de l'Intérieur, genre gauchistes de la Corrèze. Un fer à béton sur les caténaires, c'est bien pour faire un court-jus et empêcher que les voleurs ne le prennent, non?

Alors attentat terroriste ou vol de malfrats? Difficile à dire, car les primes des policiers vont varier selon le cas... Vive la culture des résultats!

Ce qui est sûr, c'est que c'est encore les voyageurs qui vont morfler... Ils peuvent en remercier le Ciel!

10 commentaires:

Prospectiviste a dit…

Francois, le libéralisme c'est la mutualisation des dettes et des problèmes et l'accumulation des profits entre quelques mains ! Celles qui ont crée le concept même de mutualisation.
Chez les opérateurs de téléphonie idem: utilisation rentable des réseaux payés plein pot par le cochon de payant et inpossibilité de poser la moindre question ou de se faire dépanner; dans les assurances : idem .Tu payes pour te faire racrocher au nez ou tomber sur des répondeurs en chaine qui te font craquer...but attendu puisque le prix dépend de la maigreur des effectifs.On appèle ça de la bonne gestion; une gestion de la déception encouragée par la restriction du nombre d'opérateurs sur le marché.Ce qui a pour avantage de maintenir les prix et les marges et de mettre la pression sur les salariés qui rentrent dans ces boites et à qui on peut faire danser la gigue autour de primes de rendement toujours plus restreintes et leur faire dire merci pour le merveilleux stage non rémunéré qu'ils obtiennent ou les jobs payés par les aides de l'Etat au titre de la baisse du chômage.
C'est un choix de société qui conduit parfois à la souffrance au travail mais entre deux maux on choisi toujours le moindre : souffrir au travail à en creuver en silence ou crever d'ennui à la maison ou dans la rue sans job et subir une double peine: pas de job, pas de revenus,de l'exclusion et le banissement social!
Pas de doute , pour beaucoup, mieux vaut l'open space.
L'entreprise propose la société du mépris, la politique celle de l'indifference et c'est pourquoi tant et tant cherchent à exister au travers des medias et une parcelle de reconnaissance en passant à la télé qui propose la société de l'indescence !

faculatif! a dit…

sois bref, prospectiviste! on ose plus causer!

leon des mers a dit…

les avions tombent, les trains ne sont pas là, vive la marine!

Prospectiviste a dit…

Vas y facultatif ! Ecris ! Donnes ton avis sur les réponses aussi; il faut faire vivre ce blog quoi !

François a dit…

A Prospect : bien, merci. N'oubliez pas aussi de cliquer sur mes pubs, pour que ça me rapporte...

A Léon : vivent les marins, mais de Paris à Strasbourg, on dit plutôt des mariniers... De plus, il faut faire déjà demi-tour à Chalons (sur Marne), pour rentrer à l'heure après les vacances...

cémoi a dit…

A prospectiviste ;
arrêtez de faire de l'acharnement thérapeutique !

François a dit…

A cémoi : t'inquiète pas, le "malade" va très bien. Tu n'es absolument pas obligé d'y venir, surtout pour y déposer des "popos".

Prospectiviste a dit…

à cémoi:
J'espère que vous ne parlez pas de François ni de ce blog ! Sinon, comme on dit dans la marine : passez au large !

cémoi a dit…

oh, les gars !vous dégainez rapide un peu d'humour !! SVP

Prospectiviste a dit…

Excellente emmission hier soir sur la 3 où été diffusé la première partie du film "La mise à mort du travail".
Questions pertinente de Marie Drucker, en particulier à Richard le nouveau numéro 2 de FT sur son avenir à un an et l'hypothèse du remplacement de Lombard.
Mais réponse langue de bois de Richard qui comme le Nn ne voit pas aussi loin! Hisoire de ne pas trop faire souffrir son boss avant l'heure sans doute

Le dernier point sur les vaccins

Hier 14 juin 2021, le Président Macron tenait une conférence de presse à l'issue du conseil de l'OTAN, et de sa conversation avec...